Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Département Histoire de l'université Paris 8
28 mai 2006

Historiographie, écriture de l'histoire

bloch_apologie_histoire_l303



Historiographie, écriture de l'histoire




Historiographie, écriture de l'histoire




bibliographie

300px_ens_ulm_cour_ernests_dsc00106

- une recension bibliographique, par thèmes : "Histoire de l'histoire et tendances récentes de l'historiographie", due à Olivier LE GUILLOU, Laboratoire de sciences sociales, ENS.

- une bibliographie et un programme d'UE sur l'historiographie, par Marc RENNEVILLE (Paris VIII) (site personnel)

- une bibliographie pour un séminaire sur l'historiographie, établie par David COLON, agrégé d'Histoire et Prag à Nanterre Paris X (site personnel).



2724607910.08.lzzzzzzzbloch2

- Marc BLOCH, Apologie pour l'histoire, ou métier d'historien (1941) - en ligne.

    * sur Marc Bloch, le site de l'Association Marc Bloch

 

- Olivier DUMOULIN, Marc Bloch, Presses de Science Po, 2000.

    * compte-rendu d'une conférence de Olivier Dumoulin sur le rôle social de l'historien (2001)


- François DOSSE, L'Histoire, éd. Armand Colin, coll. "Cursus", 2000.2200251270

    * sur François Dosse: son site bio-biblio






2020300222.08.lzzzzzzz
- Guy BOURDÉ, Hervé MARTIN, Les écoles historiques, Seuil, 1983.





2010208021.08.lzzzzzzz

- Jean-Maurice BIZIÈRE et Pierre VAYSSIÈRE, Histoire et historiens : Antiquité, Moyen Âge, France moderne et contemporaine, Hachette, "carré histoire", 1995.





2020287781.08.lzzzzzzz

- Paul VEYNE, Comment on écrit l'histoire - suivi de : Foucault révolutionne l'histoire (1971), rééd. Seuil, 1996.


- interview de Paul Veyne (Décembre 2005) : "Fabriquer de l'histoire est l'équivalent athée d'une prière" (décembre 2005)


commentaire : Paru au début des années soixante-dix, à contre-courant de la mode quantitativiste de l'époque, cet essai de Paul Veyne ressemble à une machine de guerre. Son titre marque le renouveau de la réflexion sur l'histoire comme mode d'écriture et inaugure la période du "retour au récit". Longtemps incompris, de lecture difficile mais ô combien stimulante, ce petit livre rejette toute ambition globalisante pour la discipline historique. Selon l'auteur, spécialiste d'histoire antique, l'histoire appartient au monde du hasard et du désordre, et toutes les continuités établies a posteriori par m_foucaultles historiens ne sont que reconstitutions fallacieuses. Il n'y a donc pas d'Histoire, mais seulement "des histoires de…". Enfin, le petit essai additif consacré à son ami Michel Foucault a pour but de montrer aux historiens, le plus souvent rétifs à l'œuvre du philosophe, la fécondité de la méthode généalogique foucaldienne pour l'histoire. Précurseur, ce pamphlet a le mérite d'être convaincant. Hervé MAZUREL (doctorant Paris I )

commentaire : Il n'y a qu'à lire le commentaire qu'a fait Michel de Certeau dans la revue les Annales de cet ouvrage pour le moins acide lors de sa parution au tout début des annés 1970: l'impérieuse nécessité d'objectivité mystifie l'historien devant son propre ouvrage s'il n'accepte pas en même temps d'assumer le désir qu'il y porte. C'est la thèse principale que Veyne développe, qui aurait gagné à une diffusion plus saine si l'auteur avait soustrait de son projet les trop nombreuses affirmations péremptoires selon lesquelles l'histoire n'est pas une science, et qu'il est et sera toujours vain de lui attribuer quelque fondement scientifique. Jugements que déplore bien entendu l'homme-orchestre Michel de Certeau même s'il loue finalement la démarche libératoire permise par l'ouvrage dansde_certeau son ensemble : à tant de contraintes "académiques", l'historien doit pouvoir opposer l'ultime plaisir résidant dans la gravité que suppose une restitution d'espaces-temps par le truchement de l'écriture. D'une lecture parfois déconcertante mais dans le fond profondément jubilatoire, à n'importe quelle étape du métier, le livre d'épistémologie que propose Paul Veyne est en cela un classique. Reste que le rapport à la vérité historique a parfois été sacrifié sur l'autel du texte-fiction, aspect que ne manqueront pas d'éclaicir Michel de Certeau (1975) et Paul Ricoeur (1983). Encore eut-il fallu que l'ouvrage de Veyne ait vu le jour au préalable ! Rémi BOUCAY (étudiant en histoire médiévale à Pau)


- Gérard NOIRIEL : Ma critique (...) vise seulement les historiens qui utilisent la philosophie dans les luttesnoiriel de concurrence qui les opposent à d'autres historiens. Au cours des années 1950 et 1960, les porte-parole de l'histoire quantitative ne sont touréns vers le marxisme pour affirmer que l'histoire était une véritable "science", capable de dégager les lois, ou tout au moins les constantes de l'évolution humaine. À partir des années 1970, leurs concurrents se sont appuyés sur la philosophie herméneutique, pour diffuser l'idée que l'histoire n'était pas une science, mais une forme particulière de récit, un roman vrai" (Paul Veyne). Ce clivage en a engendré d'autres, plus circonscrits. par exemple, les historiens qui prétendaient que toute réalité est sociale ont été critiqués par ceux qui défendaient l'idée que tout est langage. À chaque fois, la philosophie a été convoquée pour arbitrer ces polémiques. Dans les années 1950-1960, c'est Karl Marx qui était à la mode. Aujourd'hui, c'est Paul Ricoeur (en France) et Jacques Derrida (aux États-Unis).

Dans ce livre, je commence par rappeler que les philosophes ne sont jamais parvenus à se mettre d'accord sur les critères permettant de définir les différentes formes de savoir. Ils n'ont jamais réussi à s'entendre sur ce qu'est la vérité, l'objectivité, la science, etc. Dans ces conditions, on ne peut par affirmer que la philosophie aurait "démontré" quoi que ce soit sur la nature du savoir historique. Et en tant qu'historiens, nous n'avons pas les compétences permettant de trancher ce genre de polémiques. C'est pourquoi j'affirme dans ce livre que nous devons cesser désormais de nous retrancher derrière les autorités philosophiques pour arbitrer nos propres querelles.

(...) Ce raisonnement m'a conduit à délaisser les réflexions sur l'écriture de l'histoire ou sur l'objet de l'histoire, pour me concentrer sur l'analyse des activités qui entrent dans l'exercice du "métier d'historien". J'ai pu ainsi isoler trois types de tâches, qui correspondent à trois types de compétences : la production des connaissances (activités de savoir), leur diffusion dans la société (activités de mémoire), la gestion des problèmes qui engagent la profession : jurys de thèse, commissions de recrutement, réunions administratives, etc. (activités de pouvoir). (Sur la "crise" de l'histoire, éd. Folio, 2005, p. 10-12)


- Gérard NOIRIEL2011450721.01.lzzzzzzz2070306712.01.lzzzzzzz

- Sur la "crise" de l'histoire, Folio, 2005.

- Qu'est-ce que l'histoire contemporaine ? Hachette, "carré histoire", 1998.

    * sur Gérard Noiriel : page personnelle ENS



2200268114.08.lzzzzzzz

- Christian DELACROIX, François DOSSE, Patrick GARCIA, Les courants historiques en France, XIXe-XXe siècle, Armand Colin, 2005.






2020492458.08.lzzzzzzz


- Philippe POIRIER, Les enjeux de l'histoire culturelle, Seuil, 2004.








retour à l'accueil

Publicité
Publicité
Commentaires
B
After read blog topic's related post now I feel my research is almost completed. happy to see that.Thanks to share this brilliant matter.
Département Histoire de l'université Paris 8
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité