Compte-rendu du conseil de l'UFR (17 janvier 2007)
Napoléon 1er visitant l’escalier du Louvre sous la conduite de
Percier et Fontaine - Louis-Charles-Augustin Couder, huile sur toile
- s. d. - Musée du Louvre © RMN
Compte rendu du Conseil de l'UFR 4
réuni le 17 janvier 2007
Présents : Denis Bertrand (Directeur de l’UFR), Zineb Ali Benali, Anne Berger, Boris Bove, Martine Creac’h, Michèle Riot-Sarcey, Michel Samuel (enseignants), Guy Briot, Martine Roman, Fatima Zénati (Iatoss), Jessy Florimond (étudiante).
Membre extérieur : Dominique Jean.
Excusé : Patrick Wald Lasowski.
Absents : Nadjib Abdelkader, Adrezak Siaghi (étudiants).
Invités : Claude Dargent (Sociologie), Martin Mégevand (Littérature Française), Philippe Verheyde (Histoire).
Secrétaire de séance : Marie Huguet, Responsable administrative de l’UFR.
Ordre du jour :
1 – Accueil et présentation du nouveau Conseil élu,
2 – Point sur les effectifs à l’issue du 1er semestre (cf. tableau en pièce jointe),
3 – L’offre de formation :
- compte rendu du rapport de la Cour des Comptes (jan. 07) et implications pour notre UFR
- préparation de la future campagne d’habilitation 2009/2010 (calendrier)
- projets de nouvelles formations
4 – Budget : proposition de ventilation entre les composantes,
5 – Information sur le PRES (Pôle de Recherche dans l’Enseignement Supérieur),
6 – Questions diverses.
1. Accueil et présentation du nouveau Conseil élu
Denis Bertrand présente ses vœux au Conseil, met l’année sous le signe de la mobilisation pour l’offre de formation et accueille les membres du conseil nouvellement élus. Anecdote : il rappelle le recours auprès du Tribunal Administratif à la suite du vote, concernant le Collège A des enseignants. Après le dépouillement, les résultats ont été transmis à la cellule juridique de l’Université qui les a fait suivre au Tribunal Administratif pour vérification.
Le TA ayant renvoyé une liste d’élus différente de celle qui avait été retenue par le bureau de vote, Denis Bertrand a adressé un recours amiable au TA afin d’obtenir des éclaircissements sur son mode de calcul. Par retour de courrier, le bureau de vote de l’UFR a vu son calcul validé. Nos élus sont donc : pour le Collège A des enseignants, Anne Berger (Centre d’Études Féminines), Michèle Riot-Sarcey (Histoire) et Zineb Ali Benali (Littérature Française) ; pour le Collège B, Boris Bove (Histoire), Martine Créac’h (Littérature Française) et Michel Samuel (Sociologie). Enfin pour le Collège des IATOSS, Guy Briot (Sociologie), Martine Roman (Histoire), et Fatima Zénati, (Études Féminines, Littérature Anglaise et Littérature Comparée). L’élection pour le Collège des étudiants aura lieu en mars.
2. Rappel de l’ordre du jour et tour de table des différentes composantes de l’UFR
Claude Dargent, responsable du département de Sociologie, met en avant la nécessité à mi-parcours du quadriennal de « toiletter» les maquettes afin de les rendre plus lisibles pour les nouveaux étudiants. Il fait également état d’un recul des effectifs en L3 et du petit nombre de passages en M1. Enfin, il se pose la question de la place de l’anthropologie au sein de son département. Une étude comparative avec les maquettes de sociologie d’autres universités, menée par Baptiste Coulmont et Charles Soulié, montre le choix, qui pourrait s’avérer intéressant, de l’Université de Nantes : repousser les «parcours» en L3, articulés avec des perspectives post-licence (Master, préparation à des concours, etc.). Dernier point : simplifier les enseignements en S(semestre)1, S2, S3.
Question des élus : quelle marge de manœuvre avons-nous pour la modification des maquettes à la mi-quadriennal ? Réponse : sans opérer de refonte totale, les composantes disposent d’une certaine marge de liberté, pour aménager des parcours nouveaux par exemple et améliorer la lisibilité de l’offre de formation.
Zineb Ali Benali, nouvellement élue, et responsable du département de Littérature française, soulève à l’instar de Claude Dargent le problème de la baisse notable des effectifs en Licence. Elle informe le Conseil de l’élection d’un PRAG de Latin, sur le poste d’Anne Pradoux Barbusse, en congé longue durée. Les EC de Latin, pouvant s’ouvrir sur la transversalité disciplinaire (Lettres, Histoire, Philosophie), nécessitent une certaine concertation entre les différents départements et l’établissement d’une forte cohérence dans la définition des niveaux.
Martin Mégevand intervient ensuite pour présenter le nouveau cours intensif de l’intersemestre proposé par les départements de Littérature française et de Communication/Français langue étrangère (FLE) : Renforcement Linguistique et/ou Méthodologique. Ce cours, ouvert à tout étudiant inscrit en L ou M à Paris 8, a pour objectif de fournir à ceux qui sont en difficulté linguistique ou sont désireux de se perfectionner une formation intensive en langue et en méthodologie des exercices universitaires. Il ne donnera pas lieu à des ECTS supplémentaires mais à un certificat de langue ou de méthodologie. Martin Mégevand souhaite obtenir de l’UFR le financement d’un 4e enseignant pour assurer un cours supplémentaire de méthodologie de l’exercice universitaire.
La situation est la suivante : les bailleurs de fonds actuels sont, d’une part le Ministère délégué à la promotion de l’égalité des chances avec un financement de 5000 euros pour 2 enseignements, l’un en langue et l’autre en méthodologie et, d’autre part, l’UFR 8 pour un cours de 40 heures et 20 heures de correction en langue française ou expression écrite. Les intervenants souhaitent que les effectifs restent limités à 25 étudiants par cours pour la méthodologie et à 30 pour l’expression écrite, mais les demandes, qui s’élèvent à plus de 80 inscrits, excèdent largement ces chiffres. L’ouverture d’un nouveau cours aurait plusieurs avantages : tout d’abord un meilleur équilibre de l’offre de formation, la demande en méthodologie étant tout aussi importante que la demande en soutien linguistique, et les deux volets de la proposition devant, si possible, être présentés comme dissociables mais complémentaires ; en second lieu, un équilibre de l’effort de financement entre l’UFR 4 et l’UFR 8.
Bien évidemment, le 4e cours n’est pas obligatoire, mais les effectifs risquant d’augmenter de manière significative, Martin Mégevand estime qu’il serait souhaitable que Paris 8 et l’UFR 4 fournissent des signes tangibles d’un engagement qui permettrait d’avancer des arguments pour demander un supplément de subvention au Ministère l’an prochain. Une discussion est engagée sur la nécessité ou non d’une validation de ce cours, et sur la possibilité de le valider en EC libre à la place d’un autre…
Le Conseil adopte par un vote à l’unanimité moins une abstention la demande de financement du 4e cours à hauteur de 2500 euros.
Le tour de table se poursuit avec une intervention d’Anne Berger qui propose une réflexion sur l’introduction dans le nom de l’UFR du Centre d’Études Féminines devenu «Centre d’Etudes féminines et Etudes de Genre(s)», composante à part entière de l’UFR. Il est donc proposé d’ajouter à la modification en cours des statuts de l’UFR la lettre «G» à son intitulé, en respectant l’ordre alphabétique, ce qui donnerait UFR «GHLS» («Genres, Histoire, Littératures, Sociologie»). La décision sur ce point est remise au prochain conseil, qui sera invité à voter les nouveaux statuts.
Le département d’Histoire, par la voix de Michèle Riot-Sarcey, estime impératif de prendre très au sérieux la baisse notable des effectifs enregistrée dans toutes nos composantes, d’en étudier les causes et d’y trouver les remèdes.
3. L’offre de formation
Guy Briot, responsable administratif du département de Sociologie, présente l’analyse du tableau des effectifs de l’UFR, document qu’il a établi d’après le nombre des inscriptions par diplôme, par discipline et par année depuis la rentrée 2003. Il a été arrêté à la date du 19 décembre 2006. On note une baisse générale des effectifs de 34 % sur la période pour l’ensemble des disciplines (de 2755 étudiants à 1838, soit près de 1000 !) : la chute liée à la mise en place du LMD s’est poursuivie, quoique ralentie, un an plus tard ; elle est nettement plus sensible en L1 et L2, et on observe même un (léger) redressement global en M1 ; les situations étant variables selon les disciplines, une analyse plus fine de cette situation préoccupante devra être conduite au sein des départements.
Le débat est lancé autour des causes : désaffectation pour l’université ? Pour les sciences humaines ? Pour Paris 8 ? Effet CPE ? Passage au LMD qui a brouillé les parcours et fait s’évaporer la population d’étudiants fantômes jusque là enregistrée ? Personne ne semble vraiment d’accord… ni prêt à une étude statistique approfondie. On observe par ailleurs, au vu des premiers résultats du semestre, que la diminution quantitative des effectifs (heureusement encore au-delà du seuil de menace sur les diplômes) s’accompagne d’une amélioration qualitative de la formation et du niveau des étudiants. Denis Bertrand estime donc plus souhaitable de trouver des solutions à ce grave problème des effectifs qui accentue les effets du sur-encadrement ; il préconise une formation plus attractive pour la rentrée 2007, avec des plaquettes peaufinées et prêtes courant mars pour être présentées aux différentes manifestations qui doivent avoir lieu pour aider à l’orientation des étudiants (mini-stages, journées « portes ouvertes », salon des bacheliers, etc.).
Il souligne la mobilisation de certains de nos collègues dans ces actions ; il rappelle également la prochaine mise en place de parcours professionnalisants proposés par le groupe de travail informel «Nouvelles formations», mis en place en décembre dernier (Daniel Lefeuvre et Michèle Riot-Sarcey en Histoire, Martin Mégevand, Zineb Ali Benali, Martine Créac’h, Patrick Brasart et lui-même en Littérature française). Des contacts positifs ont d’ores et déjà été pris avec l’IUFM de Créteil à Saint-Denis pour la création d’un parcours de préparation au CAPLP (Capes pour Professorat des Lycées Professionnels) en Lettres / Histoire-géo, qui devra être ouvert à la rentrée prochaine. D’autres projets sont à l’étude. Il est en tout cas impératif de réussir l’accueil des prochains néo-bacheliers : accueil dans les secrétariats, signalé par notre élue étudiante comme parfois très déroutant – voire décourageant pour des vocations déjà chancelantes –, manque de tuteurs les jours de rentrée, signalétique de l’université très insatisfaisante, etc. Enfin, il apparaît évident que l’attractivité de Paris 8 devra passer par un toilettage sérieux de notre offre de formation.
Dans le prolongement de cette réflexion, Denis Bertrand présente un résumé du Rapport public thématique sur la carte des universités en Ile-de-France, que vient de publier la Cour des Comptes, avec le sous-titre : «Une recomposition nécessaire».
Les rapporteurs sont manifestement hantés par les palmarès universitaires mondiaux (de Shanghai et d’autres) qui mettent les universités françaises dans l’arrière-cour du classement : la 1ère est au 56e rang mondial ! Principaux constats du rapport (destiné à notre ministère de tutelle) :
- les 17 universités franciliennes accueillent 300 000 étudiants, soit 1/3 de la formation et de la recherche françaises. On en souligne la richesse et la profusion, mais aussi la disparité et le manque de cohérence, héritage ancien des recompositions issues de 68 et, récent, des calendriers disparates dans la mise en place du LMD qui ont favorisé la multiplication des offres de formation, diminuant d’autant leur lisibilité ;
- la baisse générale des effectifs opposée à cette multiplication des offres dans le cadre du LMD explique que nombre d’entre elles sont quasi vides d’étudiants ;
- la réforme LMD ayant été lancée sans cadre de référence, sans calendrier et sans exigence clairs, chaque université a proposé sa maquette isolément, sans harmonisation nationale ni même régionale, d’où un brouillage des noms de domaines et des formations, d’où aussi des doublons dans des universités géographiquement proches ;
- toutes les maquettes proposées – ou presque toutes – ont été acceptées, afin semble-t-il de mieux faire passer la réforme. Viendra bientôt le moment, à la fin du premier quadriennal, d’une douloureuse harmonisation…
À tout cela, une solution : la «concentration universitaire» par rapprochements géographique ou thématique, une «fièvre d’alliances» destinée à présenter au monde une véritable institution immédiatement identifiable.
Cette fièvre se manifeste notamment dans les négociations en cours sur les PRES (Pôles de Recherche et de l’Enseignement Supérieur). Notre université connaît une évolution très nette de ses structures institutionnelles, avec en particulier l’adossement du LMD sur les équipes de recherche et les écoles doctorales, mais aussi avec la construction de notre PRES (Paris-Nord ?) et l’arrivée de partenaires nouveaux. Outre le CNAM, SUMECA et les Archives Nationales, l’EHESS souhaite venir s’installer à proximité de Paris 8. Actuellement, elle s’est vu opposer un refus par le Conseil Général, Plaine Commune, Paris 12 et Paris 13, aucun accord ne pouvant être signé sans de solides garanties : il serait peut-être souhaitable que l’UFR 4, avec ses Domaines Sciences Humaines et Sciences Sociales, soit engagée dans les négociations aux côtés du Président.
Une réflexion doit donc être rapidement engagée qui pourrait faire l’objet d’un point à l’ordre du jour du prochain Conseil. Cette réflexion doit être liée au renouvellement prochain des demandes d’habilitations que nous devrons penser dans la perspective d’une relation type «PRES», d’où la nécessité de prendre contact avec d’autres universités et institutions voisines. Le Conseil émet également le souhait d’inviter le Président de Paris 8, Pascal Binczak, ou toute autre personne susceptible d’apporter des informations sur ce sujet, à cette prochaine réunion.
4. Le point prévu sur la ventilation du budget 2007 entre les composantes doit être reporté également à la prochaine séance : ce budget n’est pas encore ouvert à la date du conseil. La cause ? CARAMBOLE ! Nouveau module financier qui doit être mis en place dans les prochains jours… appelant une nouvelle formation des responsables administratifs. De même les projets de nouvelles formations feront l’objet de réunions particulières du groupe de travail transversal et ouvert (cf. ci-dessus) chargé d’étudier les plaquettes avant leur présentation au SCUIO.
5. Questions diverses
- Le CNESER s’est prononcé sur le rattachement de l’IUFM à Paris 12 par un vote : 3 voix pour, 1 contre, 3 abstentions et 8 refus de vote. Il faut rappeler que cette prise de position, si elle n’est que consultative, pourrait toutefois influencer la décision du Ministre (ou du Directeur de l’Enseignement Supérieur, Monsieur Monteil).
- À propos du problème des sans-papiers, un colloque va être organisé par Paris 8, mi-mars, ouvert à l’ensemble des collectifs de sans-papiers.
- Informations sur les différentes manifestations devant se tenir à Paris 8 et alentour dans les prochaines semaines : un forum d’information destiné aux lycées de Seine-Saint-Denis aura lieu le 26 janvier à Aubervilliers. Trois forums régionaux les 9, 10 et 11 mars : le 9 à l’Espace Champerret, le salon des Masters et des 3e cycles, le 11 le salon des Terminales, le 9 un forum des métiers et formations post-bac. Notre UFR devra se mobiliser pour aller présenter nos points forts et mettre en relation notre offre de formation avec les métiers et les perspectives professionnelles.
- Initiatives mises en place à Paris 8 par le SCUIO pour l’accueil des futurs bacheliers : le 31 janvier, les mini-stages, le 21 mars les «Journées Portes Ouvertes».
Avant la levée de séance assez tardive en raison d’un ordre du jour chargé, Jessy Florimond, représentante élue des étudiants, transmet la demande de certains de ses camarades qui souhaiteraient être invités aux collectifs de départements.
La séance est levée à 17h30.
Secrétariat de séance : Marie Huguet
Pièce jointe : «Evolution des effectifs de l’UFR 4 – 2003 / 2006»