Références historiographiques
Références historiographiques
(page en construction)
- Historiographie, écriture de l'histoire : bibliographie (en cours de rédaction)
- "Fabriquer de l'histoire, est l'équivalent athée d'une prière", interview de Paul Veyne (2005)
L'historiographie désigne, soit l'ensemble du traitement d'une question (on dit par exemple : l'historiographie de la Saint-Barthélémy), soit la production historienne d'une manière générale (par exemple : l'historiographie française).
Charles-Olivier Carbonnell,
(université de Montpellier)
L'historiographie, 7e éd., Puf, "Que sais-je ?", 2002
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quelques figures d'historiens
(460-396 ? av.)
"celui qu'on est tenté d'appeler, en dépit d'Hérodote, le premier véritable historien grec" (Jean-Pierre Vernant)
- Histoire de la guerre du Péloponnèse, Garnier-Flammarion, 1993.
Souci du vrai dans l'établissement des faits, exigence de clarté dans l'énoncé des changements qui se produisent au cours de la vie des cités (guerres et révolutions politiques), connaissance assez précise de la "nature humaine" pour repérer dans la trame des événements l'ordre qui donne sur eux prise à l'intelligence, - tous ces traits sont associés, chez celui qu'on est tenté d'appeler, en dépit d'Hérodote, le premier véritable historien grec, à un refus hautain du merveilleux, to muthôdes, considéré comme un ornement propre au discours oral et à son caractère circonstanciel mais qui se trouverait déplacé dans un texte écrit dont l'apport doit constituer un acquis permanent : «À l'audition l'absence de merveilleux dans les faits rapportés paraîtra sans doute en diminuer le charme mais si l'on veut voir clair dans les événements passés et dans ceux qui, à l'avenir, en vertu du caractère humain qui est le leur, présenteront des similitudes ou des analogies, qu'alors on les juge utiles et cela suffira : ils constituent un trésor pour toujours (ktêma es aiei) plutôt qu'une production d'apparat pour un auditoire du moment» (Thucydide, II, 22, 4). La critique que trois siècles plus tard Polybe dirige contre Phylarque, accusé de vouloir provoquer la pitié et l'émoi du lecteur en étalant sous ses yeux des scènes de terreur (ta deina), fournit le meilleur commentaire au texte de Thucydide : «L'historien ne doit pas faire servir l'histoire à produire l'émotion des lecteurs par le fantastique, (…) mais présenter les actions et les paroles entièrement selon la vérité, même si d'aventure elles sont fort ordinaires». Car le but de l'histoire ne consiste pas à «émouvoir et charmer pour un moment les auditeurs» mais à «instruire et convaincre pour tout le temps les personnes studieuses avec des actes et des discours vrais» (Polybe, II, 56, 7-12).
Jean-Pierre Vernant, Mythe et société en Grèce ancienne,
Maspéro, 1974, p. 200-201.
- Histoire romaine
(45-122 ?)
(1333-1410)
Prologue des Chroniques (1370-1400)
Afin que les grans merveilles et li biau fait d'armes qui sont avenu par les grans guerres de France et d'Engleterre et des royaumes voisins, dont le roy et leurs consaulz [conseillers] sont cause, soient notablement [dûment] registré et ou temps present et a venir veü et cogneü, je me voel ensonniier de [me charger de] l'ordonner et mettre en prose selonch le vraie information que j'ay eü des vaillans hommes, chevaliers et escuiers, qui les ont aidié a acroistre, et ossi de aucuns rois d'armes et leurs mareschaus, qui par droit sont et doivent estre juste inquisiteur et raporteur de tels besongnes.
(1447-1511)
(1632-1707)
Jean Mabillon, né en Champagne, en 1632, bénédictin. C’est lui qui, étant chargé de montrer le trésor de Saint-Denis, demanda à quitter cet emploi, parce qu’il n’aimait pas à mêler la fable avec la vérité. Il a fait de profondes recherches. Colbert l’employa à rechercher les anciens titres.
(1694-1778)
(1787-1874)
(1798-1874)
Historien français professeur au Collège de France, Jules Michelet fut un grand libéral mais aussi un farouche adversaire du gouvernement (il fut destitué de sa chaire en 1851).
Il est l'auteur d'une Histoire de la Révolution française (1847-1853) et d'une Histoire de France en 1833 et en 1855.
- quelques extraits de l'oeuvre de Jules Michelet
-
(1844-1912)
fondateur de la Revue Historique (1876)
- note sur l'école méthodique : site gallica.bnf
- sommaires de la Revue Historique depuis 1901, sur le site italien de l'istituto internazionale di storia economica "f. datini"
- sommaires d'anciens numéros de la Revue Historique sur un site allemand par Stuart JENKS
- la Revue Historique, aujourd'hui (dirigée par la médiéviste Claude Gauvard et le contemporanéiste Jean-François Sirinelli)
(1886-1944)
notice biographique du fonds Marc Bloch aux Archives nationales
Né en 1886, Marc Bloch était le fils de Gustave Bloch, professeur d’histoire romaine à la Sorbonne. Agrégé d’histoire lui-même, il compléta ses études à Leipzig et à Berlin (1908-1909). Mobilisé comme agent d’infanterie, il fut, à l’issue de la Grande Guerre, capitaine d’état-major, titulaire de quatre citations et chevalier de la Légion d’honneur. A la faculté de Strasbourg, il fut chargé de cours d’histoire médiévale de 1919 à 1936. En 1929, il fonda avec Lucien Febvre (historien et professeur au Collège de France) Les Annales d’histoire économique et sociale et se trouva bientôt nommé professeur d’histoire économique à la Sorbonne. Marqué par l’abandon de Munich, il demanda à servir lorsqu’éclata la guerre en 1939. Il entra dans la Résistance en 1942 et devint délégué du Mouvement Franc-Tireur au directoire régional des Mouvements unis de la Résistance. Mais, au printemps 1944, il fut arrêté et emprisonné au fort Montluc. Après le débarquement allié, il fut fusillé par les Allemands. Marc Bloch est l’auteur de nombreux ouvrages dont Les Rois thaumaturges, 1924, Les Caractères originaux de l’histoire rurale française, 1931, La Société féodale, 1939-1940. Dans son ouvrage posthume intitulé Apologie pour l’histoire (1952) est exposée sa conception de l’histoire.
- Marc Bloch au Panthéon ? une demande de 17 historiens
(1878-1956)
Notice biographique du fonds Lucien Febvre aux Archives nationales (591 AP)
Auteur d’une thèse sur Philippe II et la Franche-Comté (1911), fondateur avec Marc Bloch des Annales d’histoire économique et sociale (1929), Lucien Febvre (1878-1956) fut professeur au Collège de France (1933). Influencé par Paul Vidal de la Blache, il publia La Terre et l’évolution humaine (avec M. Bataillon, 1922) où il montra les liens existants entre l’histoire et la géographie. Il écrivit ensuite Un destin, Martin Luther (1928), Le Problème de l’incroyance au XVIe siècle, la Religion de Rabelais (1942), L’Apparition du livre (avec Henri-Jean Martin, 1957), Au cœur religieux du XVIe siècle (1957). Sa conception de l’histoire, comprise comme une synthèse des éléments politiques, économiques, sociaux, religieux, culturels et mentaux, est exposée dans ses Combats pour l’histoire (1953). Président du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale, délégué de la France à la Conférence générale de l’Unesco successivement à Paris, Mexico et Beyrouth, président de la 6e section de l’Ecole pratique des hautes études, Lucien Febvre dirigea aussi L’Encyclopédie française créée avec A. de Monzie (1935).
Fernand Braudel
(1902-1985)
notice biographique (corrigée) du site de l'Académie française :
Né à Luméville-en-Ornois (Meuse), le 24 août 1902.
Agrégé d'histoire (1923). Professeur d'histoire aux lycées de Constantine et d'Alger (1924-1932). Professeur aux lycées Pasteur, Condorcet et Henri IV, à Paris (1932-1935). Membre d'une mission française d'enseignement au Brésil, à Sao Paulo (1935-1937). Directeur d'études à l'École pratique des Hautes études (section de philologie et d'histoire) (1937). Mobilisé en 1938, prisonnier en Allemagne en 1940-1945. Directeur de la revue Les Annales (1946-1968). Docteur ès lettres en 1947. Professeur titulaire de la chaire d'histoire de la civilisation moderne au Collège de France (1949-1972). Directeur d'études de la VIe section (Sciences économiques et sociales de l'École pratique des Hautes études (1956-1972). Fondateur de l'Association internationale d'histoire économique et administrateur de la Maison des Sciences de l'homme en 1962. Professeur honoraire au Collège de France en 1972. Correspondant de nombreuses académies étrangères, notamment celles de Budapest, Munich, Madrid, Belgrade. Docteur honoris causa de plusieurs Universités, notamment Oxford, Bruxelles, Madrid, Varsovie, Cambridge, Yale, Genève, Padoue, Leyde, Montréal, Cologne, Chicago.
Élu à l'Académie française, le 14 juin 1984 au fauteuil de André Chamson (15e) et reçu le 30 mai 1985 par Maurice Druon. Mort le 27 novembre 1985.
- notice biographique du site du Collège de France
- note bio-bibliographique sur le site de la revue EspacesTemps
- "Fernand Braudel et la Grammaire des civilisations (1963)"
(1919-1996)
- notice : "Georges Duby, historien esthète du Moyen Âge", par Daniel Bermond (journaliste littéraire)
- interview de Georges Duby par François Ewald pour le Magazine littéraire, n° 248, décembre 1987.
(né en 1936)
Alain Corbin, historien, a été professeur à l’université de Tours de 1969 à 1987 et doyen de la faculté des Sciences de l’homme de 1977 à 1980. Il est depuis 1987 professeur à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, spécialiste de l’histoire de la France au XIXe siècle.
- interviewé par Estrellita Wassermann (Université de Tokyo) en 1998
- compte-rendu du livre d'entretiens avec Gilles Heuré (Alain Corbin, historien du sensible) par Sébastien Laurent
- Alain Corbin, historien du sensible, entretiens avec Gilles Heuré (La Découverte, 2000).
- fiche de lecture sur Les cloches de la terre (par un étudiant de Paris X-Nanterre)
- note de lecture du livre Le monde retrouvé de Louis-François Pinagot
- Alain Corbin : "il faut restaurer la chronologie" - "j'ai interrogé beaucoup de professeurs qui m'ont affirmé que les étudiants de première année d'histoire sont, pour la plupart, incapables d'énumérer les régimes français du XIXe, et s'ils y placent Napoléon, beaucoup ne savent pas le situer exactement. Ils constituent pourtant les nouvelles générations de professeurs qui vont entrer dans l'Education nationale."