Joël Cornette (Versailles : le pouvoir de la pierre)
Versailles : le pouvoir de la pierre
- Joël CORNETTE, Versailles : le pouvoir de la pierre, Tallandier, mai 2006.
Biographie de l'auteur
Joël Cornette est professeur à l'université Paris VIII-Vincennes-Saint-Denis. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages de
référence dont La France de la monarchie absolue, 1610-1715 (Points-Seuil, 1997) et
Versailles : le palais du roi Louis XIV (Sélection du Reader's Digest, 1999).
Le palais de Versailles fut l'instrument de la grandeur du prince. Il constitue d'une certaine manière le livre d'images de l'absolutisme, et peut-être plus encore : son plus spectaculaire fondement en forme de reliquaire royal. Mais il convient d'aborder et d'analyser avec prudence cet espace jalonné de signes visuels, d'autant, selon le mot de la princesse Palatine, qu'il n'y a pas un endroit à Versailles qui n'ait été modifié dix fois". Le "chétif château" du temps de Louis XIII fut en effet un perpétuel chantier dont les étapes et les transformations signalent les métamorphoses, les affrontements esthétiques et quelques-uns des enjeux politiques qui marquèrent le "Grand Siècle".
(Joël Cornette, Le roi de guerre. Essai sur la souveraineté dans la France du Grand Siècle, Payot, 2000, p. 231)
Versailles - Le roi demande aux meilleurs artistes de son temps de lui construire une résidence digne de lui : de 1662 à 1702, Versailles est un immense chantier où travaillent les architectes Louis Le Vau, puis Jules Hardouin-Mansart et Robert de Cotte, le peintre Charles Le Brun, le jardinier Le Nôtre. En 1682, la cour s'installe définitivement dans ce cadre incomparable. Majesté, symétrie, mesure, telles sont les caractéristiques d'un ensemble où tout concourt à la gloire du souverain. Bâtiments et jardins s'ordonnent autour d'un grand axe qui part de la statue du roi dans la cour d'accès, passe par sa chambre au centre du palais et se prolonge par le Tapis vert et le Grand Canal. L'immense façade du château, du côté des jardins, est d'une ordonnance toute classique, avec ses trois étages, ses hautes fenêtres encadrées de pilastres, ses toits en terrasse limités par une balustrade.
François Lebrun, in Histoire de France, Points-Seuil, 1989, p. 214.
palais du "plus grand roi du monde",
a été un modèle pour tous les souverains
Joël CORNETTE, Versailles : le pouvoir de la pierre,
Tallandier, mai 2006.