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Département Histoire de l'université Paris 8

7 mars 2007

Compte-rendu du conseil de l'UFR (17 janvier 2007)

11
Napoléon 1er visitant l’escalier du Louvre sous la conduite de
Percier et Fontaine - Louis-Charles-Augustin Couder, huile sur toile
- s. d. - Musée du Louvre © RMN


Compte rendu du Conseil de l'UFR 4

réuni le 17 janvier 2007


Présents : Denis Bertrand (Directeur de l’UFR), Zineb Ali Benali, Anne Berger, Boris Bove, Martine Creac’h, Michèle Riot-Sarcey, Michel Samuel (enseignants), Guy Briot, Martine Roman, Fatima Zénati (Iatoss), Jessy Florimond (étudiante).
Membre extérieur : Dominique Jean.
Excusé : Patrick Wald Lasowski.
Absents : Nadjib Abdelkader, Adrezak Siaghi (étudiants).
Invités : Claude Dargent (Sociologie),  Martin Mégevand (Littérature Française), Philippe Verheyde (Histoire).
Secrétaire de séance : Marie Huguet, Responsable administrative de l’UFR.

 

Ordre du jour :
1 – Accueil et présentation du nouveau Conseil élu,
2 – Point sur les effectifs à l’issue du 1er semestre (cf. tableau en pièce jointe),
3 – L’offre de formation :
- compte rendu du rapport de la Cour des Comptes (jan. 07) et implications pour notre UFR
- préparation de la future campagne d’habilitation 2009/2010 (calendrier)
- projets de nouvelles formations
4 – Budget : proposition de ventilation entre les composantes,
5 – Information sur le PRES (Pôle de Recherche dans l’Enseignement Supérieur),
6 – Questions diverses.

 

1. Accueil et présentation du nouveau Conseil élu
Denis Bertrand présente ses vœux au Conseil, met l’année sous le signe de la mobilisation pour l’offre de formation et accueille les membres du conseil nouvellement élus. Anecdote : il rappelle le recours auprès du Tribunal Administratif à la suite du vote, concernant le Collège A des enseignants. Après le dépouillement, les résultats ont été transmis à la cellule juridique de l’Université qui les a fait suivre au Tribunal Administratif pour vérification.

Le TA ayant renvoyé une liste d’élus différente de celle qui avait été retenue par le bureau de vote, Denis Bertrand a adressé un recours amiable au TA afin d’obtenir des éclaircissements sur son mode de calcul. Par retour de courrier, le bureau de vote de l’UFR a vu son calcul validé. Nos élus sont donc : pour le Collège A des enseignants, Anne Berger (Centre d’Études Féminines), Michèle Riot-Sarcey (Histoire) et Zineb Ali Benali (Littérature Française) ; pour le Collège B, Boris Bove (Histoire), Martine Créac’h (Littérature Française) et Michel Samuel (Sociologie). Enfin pour le Collège des IATOSS, Guy Briot (Sociologie), Martine Roman (Histoire), et Fatima Zénati, (Études Féminines, Littérature Anglaise et Littérature Comparée). L’élection pour le Collège des étudiants aura lieu en mars.   

 

2. Rappel de l’ordre du jour et tour de table des différentes composantes de l’UFR
Claude Dargent, responsable du département de Sociologie, met en avant la nécessité à mi-parcours du quadriennal de « toiletter» les maquettes afin de les rendre plus lisibles pour les nouveaux étudiants. Il fait également état d’un recul des effectifs en L3 et du petit nombre de passages en M1. Enfin, il se pose la question de la place de l’anthropologie au sein de son département. Une étude comparative avec les maquettes de sociologie d’autres universités, menée par Baptiste Coulmont et Charles Soulié, montre le choix, qui pourrait s’avérer intéressant, de l’Université de Nantes : repousser les «parcours» en L3, articulés avec des perspectives post-licence (Master, préparation à des concours, etc.). Dernier point : simplifier les enseignements en S(semestre)1, S2, S3.

Question des élus : quelle marge de manœuvre avons-nous pour la modification des maquettes à la mi-quadriennal ? Réponse : sans opérer de refonte totale, les composantes disposent d’une certaine marge de liberté, pour aménager des parcours nouveaux par exemple et améliorer la lisibilité de l’offre de formation.

Zineb Ali Benali, nouvellement élue, et responsable du département de Littérature française, soulève à l’instar de Claude Dargent le problème de la baisse notable des effectifs en Licence. Elle informe le Conseil de l’élection d’un PRAG de Latin, sur le poste d’Anne Pradoux Barbusse, en congé longue durée. Les EC de Latin, pouvant s’ouvrir sur la transversalité disciplinaire (Lettres, Histoire, Philosophie), nécessitent une certaine concertation entre les différents départements et l’établissement d’une forte cohérence dans la définition des niveaux.
Martin Mégevand intervient ensuite pour présenter le nouveau cours intensif de l’intersemestre proposé par les départements de Littérature française et de Communication/Français langue étrangère (FLE) : Renforcement Linguistique et/ou Méthodologique. Ce cours, ouvert à tout étudiant inscrit en L ou M à Paris 8, a pour objectif de fournir à ceux qui sont en difficulté linguistique ou sont désireux de se perfectionner une formation intensive en langue et en méthodologie des exercices universitaires. Il ne donnera pas lieu à des ECTS supplémentaires mais à un certificat de langue ou de méthodologie. Martin Mégevand souhaite obtenir de l’UFR le financement d’un 4e enseignant pour assurer un cours supplémentaire de méthodologie de l’exercice universitaire.

La situation est la suivante : les bailleurs de fonds actuels sont, d’une part le Ministère délégué à la promotion de l’égalité des chances avec un financement de 5000 euros pour 2 enseignements, l’un en langue et l’autre en méthodologie et, d’autre part, l’UFR 8 pour un cours de 40 heures et 20 heures de correction en langue française ou expression écrite. Les intervenants souhaitent que les effectifs restent limités à 25 étudiants par cours pour la méthodologie et à 30 pour l’expression écrite, mais les demandes, qui s’élèvent à plus de 80 inscrits, excèdent largement ces chiffres. L’ouverture d’un nouveau cours aurait plusieurs avantages : tout d’abord un meilleur équilibre de l’offre de formation, la demande en méthodologie étant tout aussi importante que la demande en soutien linguistique, et les deux volets de la proposition devant, si possible, être présentés comme dissociables mais complémentaires ; en second lieu, un équilibre de l’effort de financement entre l’UFR 4 et l’UFR 8.

Bien évidemment, le 4e cours n’est pas obligatoire, mais les effectifs risquant d’augmenter de manière significative, Martin Mégevand estime qu’il serait souhaitable que Paris 8 et l’UFR 4 fournissent des signes tangibles d’un engagement qui permettrait d’avancer des arguments pour demander un supplément de subvention au Ministère l’an prochain. Une discussion est engagée sur la nécessité ou non d’une validation de ce cours, et sur la possibilité de le valider en EC libre à la place d’un autre…
Le Conseil adopte par un vote à l’unanimité moins une abstention la demande de financement du 4e cours à hauteur de 2500 euros.

Le tour de table se poursuit avec une intervention d’Anne Berger qui propose une réflexion sur l’introduction dans le nom de l’UFR du Centre d’Études Féminines devenu «Centre d’Etudes féminines et Etudes de Genre(s)», composante à part entière de l’UFR. Il est donc proposé d’ajouter à la modification en cours des statuts de l’UFR la lettre «G» à son intitulé, en respectant l’ordre alphabétique, ce qui donnerait UFR «GHLS» («Genres, Histoire, Littératures, Sociologie»). La décision sur ce point est remise au prochain conseil, qui sera invité à voter les nouveaux statuts.
Le département d’Histoire, par la voix de Michèle Riot-Sarcey, estime impératif de prendre très au sérieux la baisse notable des effectifs enregistrée dans toutes nos composantes, d’en étudier les causes et d’y trouver les remèdes.

 

3. L’offre de formation
Guy Briot, responsable administratif du département de Sociologie, présente l’analyse du tableau des effectifs de l’UFR, document qu’il a établi d’après le nombre des inscriptions par diplôme, par discipline et par année depuis la rentrée 2003. Il a été arrêté à la date du 19 décembre 2006. On note une baisse générale des effectifs de 34 % sur la période pour l’ensemble des disciplines (de 2755 étudiants à 1838, soit près de 1000 !) : la chute liée à la mise en place du LMD s’est poursuivie, quoique ralentie, un an plus tard ; elle est nettement plus sensible en L1 et L2, et on observe même un (léger) redressement global en M1 ; les situations étant variables selon les disciplines, une analyse plus fine de cette situation préoccupante devra être conduite au sein des départements.

Le débat est lancé autour des causes : désaffectation pour l’université ? Pour les sciences humaines ? Pour Paris 8 ? Effet CPE ? Passage au LMD qui a brouillé les parcours et fait s’évaporer la population d’étudiants fantômes jusque là enregistrée ? Personne ne semble vraiment d’accord… ni prêt à une étude statistique approfondie. On observe par ailleurs, au vu des premiers résultats du semestre, que la diminution quantitative des effectifs (heureusement encore au-delà du seuil de menace sur les diplômes) s’accompagne d’une amélioration qualitative de la formation et du niveau des étudiants. Denis Bertrand estime donc plus souhaitable de trouver des solutions à ce grave problème des effectifs qui accentue les effets du sur-encadrement ; il préconise une formation plus attractive pour la rentrée 2007, avec des plaquettes peaufinées et prêtes courant mars pour être présentées aux différentes manifestations qui doivent avoir lieu pour aider à l’orientation des étudiants (mini-stages, journées « portes ouvertes », salon des bacheliers, etc.).

Il souligne la mobilisation de certains de nos collègues dans ces actions ; il rappelle également la prochaine mise en place de parcours professionnalisants proposés par le groupe de travail informel «Nouvelles formations», mis en place en décembre dernier (Daniel Lefeuvre et Michèle Riot-Sarcey en Histoire, Martin Mégevand, Zineb Ali Benali, Martine Créac’h, Patrick Brasart et lui-même en Littérature française). Des contacts positifs ont d’ores et déjà été pris avec l’IUFM de Créteil à Saint-Denis pour la création d’un parcours de préparation au CAPLP (Capes pour Professorat des Lycées Professionnels) en Lettres / Histoire-géo, qui devra être ouvert à la rentrée prochaine. D’autres projets sont à l’étude. Il est en tout cas impératif de réussir l’accueil des prochains néo-bacheliers : accueil dans les secrétariats, signalé par notre élue étudiante comme parfois très déroutant – voire décourageant pour des vocations déjà chancelantes –, manque de tuteurs les jours de rentrée, signalétique de l’université très insatisfaisante, etc. Enfin, il apparaît évident que l’attractivité de Paris 8 devra passer par un toilettage sérieux de notre offre de formation.

 

Dans le prolongement de cette réflexion, Denis Bertrand présente un résumé du Rapport public thématique sur la carte des universités en Ile-de-France, que vient de publier la Cour des Comptes, avec le sous-titre : «Une recomposition nécessaire».
Les rapporteurs sont manifestement hantés par les palmarès universitaires mondiaux (de Shanghai et d’autres) qui mettent les universités françaises dans l’arrière-cour du classement : la 1ère est au 56e rang mondial ! Principaux constats du rapport (destiné à notre ministère de tutelle) :
- les 17 universités franciliennes accueillent 300 000 étudiants, soit 1/3 de la formation et  de la recherche françaises. On en souligne la richesse et la profusion, mais aussi la disparité et le manque de cohérence, héritage ancien des recompositions issues de 68 et, récent, des calendriers disparates dans la mise en place du LMD qui ont favorisé la multiplication des offres de formation, diminuant d’autant leur lisibilité ;
- la baisse générale des effectifs opposée à cette multiplication des offres dans le cadre du LMD explique que nombre d’entre elles sont quasi vides d’étudiants ;
- la réforme LMD ayant été lancée sans cadre de référence, sans calendrier et sans exigence clairs, chaque université a proposé sa maquette isolément, sans harmonisation nationale ni même régionale, d’où un brouillage des noms de domaines et des formations, d’où aussi des doublons dans des universités géographiquement  proches ;
- toutes les maquettes proposées – ou presque toutes – ont été acceptées, afin semble-t-il de mieux faire passer la réforme. Viendra bientôt le moment, à la fin du premier quadriennal, d’une douloureuse harmonisation…
À tout cela, une solution : la «concentration universitaire» par rapprochements géographique ou thématique, une «fièvre d’alliances» destinée à présenter au monde une véritable institution immédiatement identifiable.

 

Cette fièvre se manifeste notamment dans les négociations en cours sur les PRES (Pôles de Recherche et de l’Enseignement Supérieur). Notre université connaît une évolution très nette de ses structures institutionnelles, avec en particulier l’adossement du LMD sur les équipes de recherche et les écoles doctorales, mais aussi avec la construction de notre PRES (Paris-Nord ?) et l’arrivée de partenaires nouveaux. Outre le CNAM, SUMECA et les Archives Nationales, l’EHESS souhaite venir s’installer à proximité de Paris 8. Actuellement, elle s’est vu opposer un refus par le Conseil Général, Plaine Commune, Paris 12 et Paris 13, aucun accord ne pouvant être signé sans de solides garanties : il serait peut-être souhaitable que l’UFR 4, avec ses Domaines Sciences Humaines et Sciences Sociales, soit engagée dans les négociations aux côtés du Président.

Une réflexion doit donc être rapidement engagée qui pourrait faire l’objet d’un point à l’ordre du jour du prochain Conseil. Cette réflexion doit être liée au renouvellement prochain des demandes d’habilitations que nous devrons penser dans la perspective d’une relation type «PRES», d’où la nécessité de prendre contact avec d’autres universités et institutions voisines. Le Conseil émet également le souhait d’inviter le Président de Paris 8, Pascal Binczak, ou toute autre personne susceptible d’apporter des informations sur ce sujet, à cette prochaine réunion.

 

4. Le point prévu sur la ventilation du budget 2007 entre les composantes doit être reporté également à la prochaine séance : ce budget n’est pas encore ouvert à la date du conseil. La cause ? CARAMBOLE ! Nouveau module financier qui doit être mis en place dans les prochains jours… appelant une nouvelle formation des responsables administratifs. De même les projets de nouvelles formations feront l’objet de réunions particulières du groupe de travail transversal et ouvert (cf. ci-dessus) chargé d’étudier les plaquettes avant leur présentation au SCUIO. 

 

5. Questions diverses
- Le CNESER s’est prononcé sur le rattachement de l’IUFM à Paris 12 par un vote : 3 voix pour, 1 contre, 3 abstentions et 8 refus de vote. Il faut rappeler que cette prise de position, si elle n’est que consultative, pourrait toutefois influencer la décision du Ministre (ou du Directeur de l’Enseignement Supérieur, Monsieur Monteil).
- À propos du problème des sans-papiers, un colloque va être organisé par Paris 8, mi-mars, ouvert à l’ensemble des collectifs de sans-papiers.
- Informations sur les différentes manifestations devant se tenir à Paris 8 et alentour dans les prochaines semaines : un forum d’information destiné aux lycées de Seine-Saint-Denis aura lieu le 26 janvier à Aubervilliers. Trois forums régionaux les 9, 10 et 11 mars : le 9 à l’Espace Champerret, le salon des Masters et des 3e cycles, le 11 le salon des Terminales, le 9 un forum des métiers et formations post-bac. Notre UFR devra se mobiliser pour aller présenter nos points forts et mettre en relation notre offre de formation avec les métiers et les perspectives professionnelles.
- Initiatives mises en place à Paris 8 par le SCUIO pour l’accueil des futurs bacheliers : le 31 janvier, les mini-stages, le 21 mars les «Journées Portes Ouvertes». 
Avant la levée de séance assez tardive en raison d’un ordre du jour chargé, Jessy Florimond, représentante élue des étudiants, transmet la demande de certains de ses camarades qui souhaiteraient être invités aux collectifs de départements.

 

La séance est levée à 17h30.

 

Secrétariat de séance : Marie Huguet

 

Pièce jointe : «Evolution des effectifs de l’UFR 4 – 2003 / 2006»


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17 janvier 2007

Joël Cornette, lauréat du Grand Prix d’histoire de l’Académie française

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Joël Cornette, lauréat du

Grand Prix d’histoire (prix Gobert)

de l’Académie française



Joel Cornette, professeur d’histoire moderne, est lauréat du Grand Prix d’histoire (prix Gobert) de l’Académie française, 2006 pour l’Histoire de la Bretagne et des Bretons (Le Seuil, 2005) et l’ensemble de son oeuvre.

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Joël Cornette


- information provenant du site de l'Académie française :


SÉANCE PUBLIQUE ANNUELLE
  le jeudi 30 novembre 2006

Discours  sur les prix littéraires 

par M. Yves POULIQUEN
  Directeur en exercice

PARIS PALAIS DE L’INSTITUT


Le Grand Prix Gobert a été attribué à M. Joël Cornette pour L’Histoire de la Bretagne et des Bretons etFumaroli l’ensemble de son œuvre. M. Joël Cornette est l’un de nos plus grands historiens de la monarchie du XVIIe siècle. Son œuvre est monumentale. M. Marc Fumaroli [photo ci-contre] précise : «il est d’autant plus admirable qu’il ait, quittant le point de vue du centre pour celui de la périphérie, édifié un monument à l’histoire du duché de Bretagne. Sur une très longue durée, depuis ses origines jusqu’à nos jours, en passant par la transformation du duché en province et de la province en départements. Cette gageure est à l’origine d’un chef-d’œuvre à la fois de science et de style».


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10 janvier 2007

Jean-Pierre Vernant (1914-2007)

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Jean-Pierre Vernant (1914-2007)



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L'helléniste Jean-Pierre Vernant [ci-contre en 1944 à Toulouse], né le 4 janvier 1914, est mort le mardi 9 janvier 2007 à son domicile, à Sèvres. Major de l'agrégation de philosophie en 1937, grand résistant, il s'était spécialisé, après-guerre, dans l'étude de la Grèce ancienne (CNRS, École pratique des hautes études, Collège de France).

- bio-bibliographie de Jean-Pierre Vernant sur le site du  Collège de France



bibliographie

- Les origines de la pensée grecque, PUF, 1962.

- Mythe et pensée chez les Grecs. Études de psychologie historique, Maspero, 1965, rééd 2006.

- Mythe et tragédie en Grèce ancienne (vol. I) (en collaboration avec Pierre Vidal-Naquet), Maspero, 1972. (vol. II)

- Mythe et société en Grèce ancienne, Maspero, 1974, rééd. 1981.

- Les ruses de l'intelligence. La métis des Grecs, en collaboration avec Marcel Detienne), Flammarion, 1974.

- Religions, histoires, raisons, Maspero, 1979, rééd. 2006.

- La cuisine du sacrifice en pays grec (en collaboration avec Marcel Detienne), Gallimard, 1979.

- Travail et esclavage en Grèce ancienne (en collaboration avec Pierre Vidal-Naquet), Ed. Complexe,jpv Bruxelles 1988.

- Oedipe et ses mythes (en collaboration avec Pierre Vidal-Naquet), éd. Complexe, Bruxelles, 1988.

- L'individu, la mort, l'amour. Soi-même et l'autre en Grèce ancienne, Gallimard, 1989.

- Figures, idoles, masques, Julliard, 1990, rééd. 1993.

- La Grèce ancienne 1. Du mythe à la raison (avec Pierre Vidal-Naquet), Seuil, 1990.

- La Grèce ancienne 2. L'espace et le temps (avec Pierre Vidal-Naquet), Seuil, 1992.

- La Grèce ancienne 3. Rites de passage et transgressions (avec Pierre Vidal-Naquet), Seuil, 1992.

- Entre mythe et politique, Seuil, 1996.

- Dans l'oeil du miroir (avec Françoise Frontisi-Ducroux), Odile Jacob, 1997.

- Problèmes de la guerre en Grèce ancienne (dir.), Seuil, 1999.

- La volonté de comprendre, éd. de l'Aube, 1999.

- Ulysse, suivi de Persée, petite conférence sur la Grèce, Bayard, 2004.

- La traversée des frontières, éd. Olender, 2005.

- L'univers, les dieux, les hommes, Seuil, 2006.

- Pandora, la première femme, Bayard Centurion, 2006.


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«La mythologie, c'est une vision de soi face au monde»

Jean-Pierre VERNANT


L'Express, 26 juin 2003
propos recueillis par François Busnel

Il a révolutionné l'étude de la civilisation grecque. Depuis son premier livre, Les Origines de la pensée grecque (1962), Jean-Pierre Vernant a proposé les analyses les plus novatrices des mythes grecs, dans la lignée de Dumézil et de Lévi-Strauss. Ardent défenseur de l'enseignement du grec, grand érudit, il est aussi un merveilleux passeur : son dernier ouvrage, L'Univers, les dieux, les hommes (Points/Seuil), est traduit en 32 langues. En prélude à notre série de grands reportages d'été, qui, dès la semaine prochaine, nousvernant_10_18 entraînera sur les traces d'Ulysse, il nous donne les clefs de L'Iliade et de L'Odyssée.

       
Jean-Pierre Vernant

Né en 1914, orphelin de guerre, Jean-Pierre Vernant est reçu major de l'agrégation de philosophie en 1937. Mobilisé en 1939, il entre dans la Résistance et devient, en 1944, chef des FFI de la région toulousaine. Depuis 1948, il consacre sa vie à la Grèce ancienne, travaillant au CNRS d'abord, puis à l'Ecole des hautes études, au Centre de recherches comparées sur les sociétés anciennes, qu'il crée en 1964, et au Collège de France, où il est aujourd'hui professeur honoraire. Engagé à l'âge de 17 ans dans les rangs du Parti communiste, «parce qu'il fallait faire obstacle au fascisme», il est exclu une première fois en 1938. Réintégré en 1947, il quitte définitivement le PC en 1970.


Que vous inspire l'idée trop répandue selon laquelle la mythologie grecque, et par conséquent l'enseignement du grec et du latin, ne sert à rien ?
Hélas ! ce n'est pas une idée nouvelle. Quand il était ministre de l'Éducation nationale, Lionel Jospin m'a commandé, par l'intermédiaire de Claude Allègre, un rapport sur l'enseignement du latin et du grec dans le secondaire. A cette époque, du ministère aux directeurs d'établissement, tout le monde pensait qu'il fallait éliminer l'enseignement du grec car «ça ne servait pas à grand-chose». J'ai alors demandé aux professeurs de grec de m'envoyer une fiche sur laquelle seraient évoquées l'évolution de leurs effectifs dans les cinq dernières années, ainsi que la profession des parents des élèves qui choisissaient le grec. Double surprise : non seulement les effectifs étaient restés à peu près constants d'une année sur l'autre, mais j'ai constaté que les meilleurs élèves en grec étaient... ceux d'origine maghrébine, et notamment les filles ! Dans mon rapport, j'ai donc battu en brèche l'idée de l'inutilité du grec en me fondant sur l'argument suivant : les Maghrébines ont parfaitement compris que la meilleure issue pour elles est de s'intégrer et que l'intégration implique de choisir ce qu'il y a de plus élitiste dans la culture à intégrer, c'est-à-dire ce qui semble le plus éloigné de ce que les gens se représentent comme étant la culture maghrébine.

Cela dit, la culture grecque est commune à l'Europe du Nord et au Maghreb...
Absolument. Et on n'a pas besoin de remonter à saint Augustin pour le prouver! Le Maghreb a été fortement hellénisé et il a fait partie d'un ensemble culturel méditerranéen marqué par la culture gréco-latine. En étudiant le grec, les Maghrébines renouent donc d'une certaine façon avec leur propre passé. Voilà un exemple qui montre que l'on ne peut régler le problème du latin et du grec vernant_3en prétendant qu'il s'agit là d'une culture élitiste et déconnectée de nos préoccupations actuelles. Mais il faut être clair, quand on me demande à quoi sert le grec, je réponds : «A rien». Pas plus que les mathématiques contemporaines ou la physique quantique. Ça ne sert à rien, sauf à fabriquer le cerveau, à composer ce qui s'appelle la culture. Le contact avec la littérature grecque, notamment L'Iliade et L'Odyssée, mais aussi les poètes tragiques, tels Eschyle, Euripide ou Sophocle, ou encore Sappho, n'est pas de l'ordre de l'utilité, mais de l'émotion et de la beauté.


«Derrière l'histoire émerge toujours une certaine façon

de saisir le monde»

D'où viennent les mythes grecs ?
Ce que nous appelons «mythologie grecque», c'est sans doute ce qui était raconté autrefois aux petits enfants. Elle nous est connue par les textes des grands poètes classiques : Hésiode, Homère, Pindare et quelques autres. Leur particularité est la suivante : ce sont des récits «merveilleux», où il se passe toujours des choses extraordinaires, qui posent un problème concret, mais qui ne prennent jamais la forme d'un exposé théorique. La mythologie se distingue donc des traités philosophiques ou des livres d'histoire, tels qu'Hérodote ou Thucydide les concevèrent plus tard. Ce sont des contes. À travers ces histoires, qui sont toujours plaisantes à entendre, où il y a toujours un commencement et une fin, le problème posé se dévoile à mesure que le texte se déroule. Ainsi, lorsqu'Hésiode raconte la formation du monde ou la naissance de la première femme, il ne pose pas la question «Qu'est-ce que l'homme ?» (que poseront en ces termes les philosophes), mais développe une histoire dont il faut se pénétrer pour saisir la progression dramatique. Derrière l'histoire émerge toujours une certaine façon de saisir le monde, de comprendre ce qu'est Vernant_2l'existence humaine, la place de l'homme dans le monde, le rapport de l'homme à la nature ou aux dieux...

Mais quelle est la fonction de cette histoire ?
L'approche du mythe est très différente de celle à laquelle notre civilisation nous a habitués : elle marque une prise de distance par rapport à ce qui, aujourd'hui, nous semble évident. Comment penser la mort, par exemple ? Pour nous, la mort est l'impensable, d'autant plus impensable que notre culture a forgé l'idée que chaque être est singulier et irremplaçable. Il y a un âge, vers 7 ou 8 ans, où les enfants se posent cette question. La mythologie sert à présenter ce problème et à lui apporter une réponse possible, mais sous la forme d'une belle histoire, beaucoup plus marquante qu'une théorie. La mythologie propose donc une stratégie à l'égard de la mort. Elle propose une façon de se voir soi-même dans le monde.


La mythologie délivre-t-elle une morale ?
Pas au sens où nous l'entendons aujourd'hui. Il ne s'agit pas d'une morale de l'interdit, du péché, du remordsJpvernant ou de la culpabilité ; c'est une morale des valeurs. Et la principale valeur, pour les Grecs, est le bien. Il y a, d'un côté, ceux qui sont bien et, de l'autre, ceux qui ne sont pas bien. L'essentiel tient dans la façon d'être, d'agir, de parler, d'accueillir l'autre, de se comporter à l'égard de ses ennemis ou de ses amis... Tout cela définit ce que les Grecs appellent le «beau-bien», qui n'a pas la connotation morale qu'on lui prête aujourd'hui mais renvoie à l'idée que l'on ne saurait commettre de vilenies et de choses basses. Entrer dans la culture grecque permet de s'affranchir de l'embrouillamini des valeurs modernes où règnent la concurrence et la brutalité. C'est aussi affirmer que nous avons besoin, dans notre vie, de quelque chose qui ne soit pas de l'ordre de l'utilité immédiate mais de l'ordre de l'esthétique. De la beauté. Chez les Grecs, toute la culture tourne autour de la beauté. Ce qui prévaut n'est ni l'utilitarisme ni quelque vertu dictée de l'au-delà, mais le goût de la liberté et du débat intellectuel qui rendent la vie plus belle. C'est en cela, d'ailleurs, que la culture grecque se différencie de la culture égyptienne ou babylonienne. La mythologie affirme l'idée qu'il n'est pas de problème qui ne puisse être résolu par l'enquête intellectuelle et le débat culturel.

La reprenez-vous à votre compte ?
Quand j'étais jeune, j'ai longtemps cru à l'idée de progrès, à cette idée que la science et la technique aboliraient un jour toutes les superstitions... Si je m'étais mieux pénétré des mythes grecs, j'aurais compris plus tôt que cette idée que nous devons être «comme maîtres et possesseurs de la nature», pour reprendre la phrase de Descartes, est absurde. Comment pourrions-nous dominer la nature puisque nous en sommes un morceau ? Comment pourrions-nous dominer un tout dont nous sommes une partie ? Pour les Grecs, l'homme est inscrit dans un espace. Il y est enfermé. Et il ne peut le dépasser qu'en comprenant quelle est sa place dans le monde et non en croyant qu'il peut prendre toute la place du monde.


«Homère est une sorte de savoir universel»

Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ?
L'historien Paul Veyne a très bien posé la question [Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ?, Points/Seuil]. La réponse réside dans le sens que vous donnez au verbe «croire». Le mot croyance définit des plans 03d'adhésion intellectuels très divers. «Je crois que deux et deux font quatre», répond Dom Juan, chez Molière. Je crois que la Terre est ronde, ce qui est déjà différent, et que c'est elle qui tourne autour du Soleil. Je crois en la démocratie, en la fraternité, et en tout un tas de choses que je n'ai pas vérifiées... Mais ce n'est pas le même type de croyance que la foi, qui est adhésion à une vérité qui me dépasse et est imposée par le fait que l'on participe à une Église. Ces croyances sont différentes du credo religieux. Ce dernier est totalement absent de la religion grecque. Les mythes grecs ne constituent pas des vérités auxquelles il faut adhérer : on en prend et on en laisse, on y croit sans y croire, on y croit parce que tous les Grecs y croient et qu'on est grec. De plus, il y a plusieurs versions de chaque mythe. Les mythes sont avant tout des récits transmis par la littérature. Aujourd'hui, quand vous lisez un roman, vous savez bien que c'est une fiction, mais il y a des romans qui ne tiennent pas debout et ne sont pas crédibles, et il y a des romans que vous croyez comme si c'était vrai. L'adhésion aux mythes vient de ce que le déroulement de l'histoire paraît ouvrir une compréhension sur les personnages. Les Grecs apprenaient L'Iliade et L'Odyssée par cœur. Mais y croyaient-ils ? Oui, puisqu'ils pensaient que ces héros avaient existé dans des temps très reculés. Mais, en même temps, ils savaient très bien que c'était de la littérature. Il faut donc différencier les types de croyances.


ulysse
Ulysse et les sirènes, musée du Bardo (Tunis)


Récemment, des historiens ont prétendu avoir la preuve qu'Homère n'avait jamais existé. Cette révélation change-t-elle quelque chose ?

Franchement, on s'en fout complètement ! Le rôle des historiens et des archéologues est de savoir ce qu'il y avait réellement au XVIe siècle ou au VIIIe siècle avant notre ère. Qu'Homère ait existé ou pas, qu'il ait écrit uniquement L'Iliade et pas L'Odyssée n'a guère d'importance, sauf pour les historiens et les spécialistes. Ce qui compte, ce sont les textes, formidables, et leur écho.

En quoi L'Iliade et L'Odyssée sont-elles pour nous des textes fondateurs ?
Au VIe siècle, les tyrans d'Athènes demandèrent aux spécialistes des poèmes d'Homère de coudre les différentes parties du poème pour lui donner une cohérence. Puis, pendant toute l'Antiquité, les textes les plus présents dans les bibliothèques furent L'Iliade et L'Odyssée. Au IVe siècle, Platon dira (pour le regretter) que tout se trouve dans Homère : la morale, la politique, ce que sont les dieux, comment construire un bateau, se battre, se réconcilier, labourer, parler... Homère est une sorte de savoir universel. Si ça, ce n'est pas le fondement de notre culture ! Même au Moyen Age et à l'époque classique, toutes les épopées ont été influencées par L'Iliade et L'Odyssée.

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Jean-Pierre Vernant et Jacques Legoff

Vous avez écrit que L'Odyssée était plus intéressante que L'Iliade. En quoi?
L'Iliade raconte la vie d'une armée mais assez peu le fonctionnement de la cité. Or L'Odyssée nous présente de façon très précise la vie sociale à Ithaque, la patrie d'Ulysse. On y décrit le rôle de l'Assemblée, le pouvoir et les problèmes que rencontrent les rois... Mais les deux textes ne peuvent être envisagés indépendamment l'un de l'autre. Car L'Odyssée est, d'une certaine façon, une contre-Iliade. L'Iliade est fondée sur une notion centrale qui est l'héroïsme, réponse apportée au problème du sens de la vie et de la mort. Rappelez-vous qu'Achille doit choisir entre une vie bien tranquille jusqu'à un âge avancé, entouré de l'affection des siens, et une vie très brève. Dans le premier cas, il vivra, certes, longtemps, mais ne laissera rien après sa mort. Ce sera la disparition pure et simple, il sera effacé comme s'il n'avait jamais existé. Dans le second cas, il devra tout le temps mettre sa vie en jeu, mais s'il meurt, il survivra car il obtiendra la gloire auprès des hommes. Or qu'est-ce que la vie sans la gloire ? Achille choisit la seconde solution. En effet, aux yeux des Grecs, vous n'existez vraiment qu'à condition de connaître la gloire. Pour eux, il s'agit non pas de conserver la vie mais de la conquérir ; or le seul moyen de la conquérir, c'est la mort. La mort comme moyen de réaliser une non-mort en gloire, telle est l'invention grecque. Mais, dans L'Odyssée, lorsque Ulysse se rend aux Enfers et croise l'ombre d'Achille, mort au combat, ce dernier revient sur son choix et lui dit qu'il préférerait être le dernier des misérables sur terre mais être en vie, plutôt que le premier des morts. L'Odyssée est donc L'Iliade inversée. Les deux textes dialoguent de manière passionnante.

Et que nous dit l'histoire d'Ulysse ?
Ulysse n'est pas à la recherche de la gloire. C'est l'histoire d'un homme qui veut rentrer chez lui et vieillir auprès de son épouse et de son fils. Ulysse, c'est l'anti-Achille. Son aventure consiste à savoir comment il peut accomplir son destin, qui est de retrouver sa patrie et de ne pas renoncer à lui-même.

L'Express du 26 juin 2003

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http://vignette.librairie.auchandirect.fr/livre_r?l_isbn=2707146501r


15349présentation éditoriale de quelques-uns des

ouvrages de Jean-Pierre Vernant





Mythe et tragédie en Grèce ancienne (1972 et 1986)
présentation de l'éditeur
En 1972, Jean-Pierre Vernant et Pierre Vidal-Naquet faisaient paraître Mythe et tragédie en Grèce ancienne, un recueil de sept études qui s'efforce de soumettre les textes antiques à l'analyse structurale, à une recherche de l'intention littéraire et au démontage sociologique. Cette triple approche n'est pas appliquée au mythe lui-même, mais aux tragédies en ce que chacune a de singulier, considérée comme "phénomène indissolublement social, esthétique et psychologique". Paru quatorze ans plus tard, Mythe et tragédie II élargit la perspective choisie et centre l'analyse sur les dieux de la tragédie du Ve siècle, et en particulier sur le dieu du théâtre, le dieu au masque : Dionysos. Au-delà du théâtre classique, les auteurs se demandent pourquoi ce classicisme est devenu notre classicisme. Ces deux ouvrages sont aujourd'hui devenus des références incontournables pour tous les étudiants et les chercheurs en histoire ancienne, et au-delà, pour tous ceux qui s'intéressent aux rôles et aux structures des mythes.


Les ruses de l'intelligence. La mètis des Grecs (avec Marcel Detienne) (1974 et 1993)
prsésentation de l'éditeur
La mètis des Grecs - ou intelligence de la ruse - s'exerçait sur des plans très divers mais toujours à des fins pratiques : savoir-faire de l'artisan, habileté du sophiste, prudence du politique ou art de pilote dirigeant son navire. La mètis impliquait ainsi une série d'attitudes mentales combinant le flair, la sagacité, la débrouillardise... Multiple et polymorphe, elle s'appliquait à des réalités mouvantes qui ne se prêtent ni à la mesure précise ni au raisonnement rigoureux.
Engagée dans le devenir et l'action, cette forme d'intelligence a été, à partir du Ve siècle, refoulée dans l'ombre par les philosophes. Au nom d'une métaphysique de l'être et de l'immuable, le savoir conjectural et la connaissance oblique des habiles et des prudents furent rejetés du côté du non-savoir.
Reconnaître le champ de la mètis, ses marques "en creux" aux différents niveaux de pratique et de pensée de la société grecque - de la chasse à la médecine, de la pêche à la rhétorique - c'est, pour les auteurs de ce livre, réhabiliter une "catégorie" que les héllénistes modernes ont largement méconnue.


Religions, histoires, raisons (1979-2006)
présentation de l'éditeur
Agrégé de philosophie et grand spécialiste de la pensée grecque, Jean-Pierre Vernant a longtemps occupé la chaire d'études comparées des religions antiques au Collège de France. En hommage à son travail, cet ouvrage rassemble plusieurs de ses articles et exposés échelonnés entre 1965 et 1975, portant sur le caractère universel du fait religieux, l'avènement de la pensée rationnelle ou encore les rapports entre histoire et psychologie. Ses recherches visant à "reconnaître au phénomène religieux le statut d'un objet de connaissance, accessible comme tout autre à l'investigation scientifique", Jean-Pierre Vernant est l'un des premiers à considérer l'homme primitif par le prisme du contexte social et historique, et à se référer aux sciences humaines (linguistique, ethnologie...) pour expliquer la spécificité de son être au monde.


Problèmes de la guerre en Grèce ancienne (1999)
présentation de l'éditeur
L'enquête dont ce volume donne les résultats a été conduite dans une double perspective, historique et sociologique. Il ne s'agissait pas seulement de brosser le tableau des institutions militaires, de dégager le portrait psychologique du combattant, mais, plus profondément, de définir le rôle, le statut social, la signification même de la guerre dans la civilisation grecque.
Le monde mycénien, le système classique, l'époque hellénistique, trois moments essentiels où se dessine un nouveau visage de la guerre. Dans le monde mycénien, la guerre semble bien être une fonction spécialisée. Avec la cité, avec la phalange des hoplites, la guerre devient "politique" : le personnage du guerrier cède la place au citoyen-soldat, l'activité guerrière se confond avec la vie commune du groupe. À l'époque hellénistique, avec les armées de mercenaires, recrutées par les princes pour conquérir des empires, la guerre se sépare de la politique ; elle prend la forme d'une activité de professionnels au service du souverain.


La volonté de comprendre (1999)
présentation de l'éditeur

Jeune antifasciste des années 30, grand résistant du Sud-Ouest, compagnon de la Libération, militant anticolonialiste, philosophe puis helléniste, Jean-Pierre Vernant a consacré sa vie à la mythologie grecque. Avec son extraordinaire talent de conteur, il retrace ici son parcours tout en montrant «ce que la Grèce nous apprend du monde».Et «ce qui nous manque, constate-t-il, ce serait quelqu'un qui ferait un peu ce qu'a fait Marx pour la fin du XIXe siècle - tenter de comprendre les grand traits qui expliquent le mouvement et la crise de notre culture». N'est-il pas l'un de ceux qui comblent ce manque ?


Pandora, la première femme (2006)
présentation de l'éditeur
On amène Pandora devant les dieux et les hommes toujours rassemblés avant la grande séparation. Ils sont tous suffoqués, estomaqués. Elle est merveilleuse. Elle resplendit de beauté et d'éclat. On ne peut la voir sans être séduit, l'aimer, la désirer. Alors Zeus déclare que cet être, qui vient d'être créé artificiellement, est la première femme, l'ancêtre de toutes les femmes. Elle est appelée Pandora dans le texte, car elle est le cadeau (doron) que tous (pan) les dieux vont faire aux humains. Une brillante évocation du mythe grec de la création de la femme et de la différenciation sexuelle.

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"Le grec, ça ne sert à rien, sauf à fabriquer le cerveau,
à composer ce qui s'appelle la culture".



- Pierre Vidal-Naquet (1930-200

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6 novembre 2006

Anciens étudiants




anciens étudiants










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18 octobre 2006

COURS

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Cours 2006-2007


Planning des cours du Master histoire :

- Emploi du temps annuel 2007


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aux étudiants de Master :


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séminaire

Politique(s) coloniale(s)

Séminaire colonisations migrations




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séminaire

Capitalisme et marchés, XVIIIe-XIXe s.

Séminaire : Capitalisme et marchés 2006/2007






Cours 2005-2006

- Calendrier de l'année universitaire 2005-2006


- Les enseignements d'Histoire à Paris VIII


- Séminaire d'Histoire ancienne : Brigitte Le Guen et Sylvia Milanezi :

    le théâtre antique dans tous ses états

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- Calendrier de l'année universitaire 2006-2007 (prochainement affiché)


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un amphi d'Histoire à Paris VIII



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12 octobre 2006

Cursus et organisation des études

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Cursus et organisation des études

d'histoire à Paris VIII




L 'histoire à Paris VIII

Maîtrise intellectuelle du temps, devoir de mémoire, expérience citoyenne : l'histoire est avant tout une discipline qui pense le présent à la lumière des sociétés et des modèles du passé, qui veut comprendre le passé dans sa singulière différence par rapport au présent, et qui cherche à saisir les transmissions dans cet "immense continu" (Marc Bloch) qu'est l'évolution des sociétés humaines.

De la Mésopotamie ancienne à l'histoire du temps présent, les enseignants de l'université Paris VIII vous offrent, dans la diversité de leurs spécialités, d'aborder tous les domaines de la recherche en histoire économique, sociale, politique, intellectuelle et culturelle.

L'amplitude géographique des spécialisations (Europe, monde arabe, Asie, Amérique) est une autre originalité forte de l'offre historienne à Paris VIII.

Vous serez initié à la pratique des archives, à l'analyse critique d'un document, à l'élaboration d'un mémoire de recherche original, à partir de sources souvent inédites.

En outre, dans le cadre de la nouvelle structure des études et de la recherche (LMD - voir glossaire ci-dessous), l'université Paris VIII offre un enseignement de cours et de travaux dirigés en groupes réduits, permettant un suivi individuel et personnalisé.



Le nouveau cursus européen appelé "LMD"

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[pour agrandir, cliq
cliquez sur le tableau]



Le schéma du cursus LMD

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Ancien et nouveau système

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ancien et nouveau cursus



Cursus : vocabulaire et histoire

Le "cursus" est le parcours des études : ensemble des années, des enseignements, des évaluations et des travaux de recherche nécessaires à l'obtention d'un diplôme (licence, master) ou d'un titre (docteur) reconnaissant l'acquisition d'un savoir de haut niveau.
Dans la Rome ancienne, sous la République, le cursus honorum (carrière des honneurs) était l'ensemble des magistratures exercées par un homme politique dans l'ordre suivant : questeur, édile, prêteur, consul (illustration, en langue anglaise)


magistrats

 



la licence


responsables : Michel MARGAIRAZ, Jean-Pierre DUTEIL

Contact : Département d'Histoire :  Martine ROMAN                     

              Bâtiment 2, salle B 346
              Tél. 01 49 40 68 25

Courrier : Département d'Histoire Paris 8
                2, rue de la Liberté
                93526 - SAINT-DENIS Cedex


les conditions d'accès :

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[pour agrandir, cliquez sur le tableau]

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[pour agrandir, cliquez sur le tableau]

 



Le master


responsables : Gabriel Martinez-Gros

fiche de renseignement 2006-2007


aux étudiants de Master

les inscriptions aux cours se feront exclusivement

sur internet : www.univ-paris8.fr


du jeudi 2 novembre au mercredi 8 novembre 2006

la plaquette, la présentation du Master Histoire (format Pdf)
et l'emploi du temps sont disponibles sur le blog

 




Le doctorat


responsables : xxxxxxxxx

 


(à venir)


 




- Organisation des enseignements d'Histoire à Paris VIII - ancien site du Département


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9 octobre 2006

ACTUALITÉS

journée de l'étudiant aux Archives Nationales

mardi 7 novembre 2006, de 9 h 30 à 17 heures

au CARAN (Centre d'accueil et de recherches des Archives Nationales) à Paris
11, rue des Quatre-Fils (Métro : Rambuteau)

                                                                           cliquer ici

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L'historien Jean-Louis Planche

à Paris VIII le mardi 30 mai


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Le mardi 30 mai 2006, de 9 h à midi, l'historien Jean-Louis Planche, auteur de Sétif, 1945 (Perrin, 2006), sera à l'université de Saint-Denis/Paris VIII, invité par Daniel Lefeuvre, professeur : salle D 003 (nouveau bâtiment Recherche). Entrée libre.


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8 octobre 2006

RECHERCHE

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salle de lecture du CARAN (Archives Nationales, Paris - aujourd'hui, fermée)



Recherche


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journée de l'étudiant aux Archives Nationales

mardi 7 novembre 2006, de 9 h 30 à 17 heures

au CARAN (Centre d'accueil et de recherches des Archives Nationales) à Paris
11, rue des Quatre-Fils (Métro : Rambuteau)

                                                                           cliquer ici

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à l'université Paris VIII


LE CENTRE DE RECHERCHES HISTORIQUES (CRH/EA 1571)    
Responsable : Danièle Tartakowsky

L’équipe regroupe trois axes de recherches dans lesquels se retrouve une bonne part des enseignants du département d’histoire. En raison de la spécificité de la discipline historique, ces axes sont organisés de manière chronologique, parce qu’ils sont construits en fonction des sujets de DEA et de maîtrises — qui sont jusqu’à présent fonction des différentes périodes de l’histoire, les étudiants se déterminant en fonction de leur intérêt pour telle ou telle période —, et des séminaires de  DEA où est fait l’apprentissage à la recherche. L’apprentissage de la recherche varie en effet de période à période (par ex. paléographie, épigraphie, sigillographie, numismatique, lecture de l’archive filmique, etc…) même si la recherche historique est développée à partir d’un socle identique pour toutes les périodes (lecture et interprétation  du document, statistique, cartographie, sémiotique de l’image, par ex..).
         

 

LE CENTRE JEAN-BOUVIER D'HISTOIRE ECONOMIQUE ET SOCIALE
15, rue Catulienne, Saint-Denis ; responsable : Michel Margairaz.

Le Centre Jean Bouvier est un centre de recherche qui se place dans la double filiation de Jean Bouvier et d'Ernest Labrousse, tout en se montrant attentif aux formes récentes de renouvellement de l'histoire économique et sociale.
Il œuvre dans plusieurs directions de recherche : les spécificités de la formation de l'État-providence en France ; les rapports entre produits, acteurs et institutions de l'économie ; les contacts entre économies et sociétés de niveau de développement différent ; les relations entre économie, société et acteurs politiques. L'une des pistes de recherches privilégiées est la différenciation des sexes comme élément de compréhension des évolutions du travail et des institutions.
Le Centre Jean Bouvier anime un séminaire ouvert aux étudiants de Maîtrise, de DEA et de Doctorat. Il participe à des tables rondes internationales, organise des journées d'études et des colloques (Les abolitions de l'esclavage, février 1994 ; Le libéralisme «à la française», XIXe-XXe siècles, octobre 1996).
Le Centre Jean Bouvier se trouve aussi être le dépositaire et le gestionnaire de la bibliothèque d'Ernest Labrousse. Enfin il héberge la Société Française d'Histoire d'Outre-Mer et la Revue d'Histoire de la France d'Outre-Mer.


ÉTUDES FÉMININES
Renseignements et brochure sur demande au secrétariat d'Etudes Féminines (Fatima Zénati), salle B 342. Tél. 01 49 40 68 13.     

Seul lieu de recherche habilité en ce domaine dans la région parisienne, le Centre de Recherche en Études Féminines, fondé en 1974, a pour objectif principal d'étudier le statut de la différence sexuelle, ses représentations, et ses effets dans nombre de pratiques sociales et culturelles. Interdisciplinaire, il fait intervenir la littérature, la philosophie, les sciences sociales (histoire, sociologie, ethnologie, droit, sciences politiques, psychanalyse, etc...). À ce titre un certain nombre d'U.E. d'Histoire font partie du programme d'Études Féminines.
Les U.E. proposées par le programme  peuvent être prises dans le cadre des DEUG et de la Licence. Des  maîtrises avec mention «Etudes Féminines» sont  également délivrées.
La filière Études Féminines prépare à un DEA ouvert sur deux directions : littératures (Hélène Cixous) et sciences sociales. Deux enseignantes du département d'Histoire (Yannick Ripa, Michèle Riot-Sarcey) y animent un séminaire.

 

ÉTUDES AFRICAINES
Responsable : Marcel Dorigny ; renseignements et brochure sur demande au secrétariat d'Histoire. 

La filière Études Africaines  est née de la volonté de coordonner les enseignements portant sur l'Afrique. Six domaines concourent à cette formation : histoire, géographie, économie, sociologie et anthropologie, sciences  politiques et juridiques, arts, langues et littératures.        
Elle s'adresse aux étudiants africains qui souhaitent approfondir la connaissance de leur propre culture, aux étudiants désireux d'exercer une activité en relation avec l'Afrique, ainsi qu'à tout étudiant curieux des cultures africaines.
Études Africaines délivre des certificats de spécialité. On peut ne s'inscrire qu'en Etudes Africaines. Toutefois il est recommandé de suivre parallèlement  un cursus débouchant sur des diplômes nationaux.
Études Africaines a établi un accord de coopération avec l'Université de Dakar, en vue d'encourager le développement de la recherche et de l'enseignement, par l'échange de professeurs, l'accueil et l'encadrement d'étudiants. Par ailleurs la filière organise des rencontres, des journées à thème sur l'Afrique, ouvertes au public de l'Université et de la ville.  

 

JEUNE ÉQUIPE, HISTOIRE INTELLECTUELLE
Notre objectif est d’étudier la formation et la production des outils intellectuels, des modes de pensée, des règles et stratégies de pouvoirs dans les différentes périodes historiques, de l’antiquité au XIXe siècle : concepts, formes d'organisation, de communication ; formes d'interrogations, indissociables des lieux d'expression, des moyens de transmission. En d'autres termes de mettre en doute les données ordinaires de l'histoire. Cette approche, à la fois formelle et pratique, se distingue radicalement de celles de l’histoire culturelle ou de l’histoire classique des idées dans la mesure où son champ d’investigation comprend les représentations autant que les expériences concrètes sociales et politiques, les savoirs reconnus autant que les possibles inventés ou les projets écartés qui, à des degrés divers, ont contribué à l’élaboration des modes de pensée. L'accent mis sur l'historicité nous permet d'interroger l'ensemble des données, de la formation à la réception des idées, savoirs et autres normes ; appropriations, détournements ou résistances dans le temps précis des applications.
Conscients des difficultés de réunir des chercheurs de périodes aussi différentes, soucieux de restituer le processus historique de toutes les questions nous nous proposons aussi de rassembler nos études à partir d’interrogations présentes, tout en nous efforçant de penser aussi la “subjectivité” à l'oeuvre dans le travail de l'historien.

             





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le public lors d'une soutenance de thèse en salle Louis Liard à la Sorbonne





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30 septembre 2006

Publications des historiens de Paris VIII

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les publications récentes

des historiens de Paris VIII



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- Daniel LEFEUVRE, Pour en finir avec la repentance coloniale
* le débat sur ce livre : Études Coloniales


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- Michel MARGAIRAZ et Danielle TARTAKOWSKY, L'avenir nous appartient ! Une histoire du Front populaire





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- Joël CORNETTE : Versailles : le pouvoir de la pierre

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- Gabriel MARTINEZ-GROS : Ibn Khaldûn et les sept vies de l'islam.

- Joël CORNETTE : Histoire de la Bretagne et des Bretons.2020825171.08._sclzzzzzzz_1

- Daniel LEFEUVRE : Chère Algérie. La France et sa colonie, 1930-1962.2082105016.01.lzzzzzzz1













Au sujet

des publications d'universitaires


Un universitaire doit accomplir trois types de tâches : 1) l'enseignement 2) la recherche et la diffusion de ses résultats 3) la gestion pédagogique et administrative des activités universitaires.

La publication d'ouvrages découle des deux premières tâches, et l'on distingue, d'une manière générale, les manuels, les livres d'initiation ou de préparation aux concours d'une part, et les livres spécialisés et de recherche d'autre part. Les étudiants doivent accéder aux seconds grâce aux premiers, mais il est stimulant que leur lecture soit combinée.2262023107.08.lzzzzzzz12213015686.08.lzzzzzzz12020173328.08.lzzzzzzz1

 

Le livre d'histoire peut aussi relever de l'essai ou du témoignage (Histoire et politique à gauche : réflexions et témoignage, Maurice Agulhon, Perrin, 2005), du genre biographique (Louis XIV, François Bluche, Fayard, 1986), de la synthèse collective "savante" (Histoire de la France rurale, dir. Georges Duby, 1976)...


                  exemple de manuel                                  exemple de livre spécialisé

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- Joël CORNETTE, L'affirmation de l'État absolu, 1492-1652, Hachette, "carré histoire", 5e éd., mars 2006. (l'auteur est enseignant à Paris VIII)
Présentation de l'éditeur
Cet ouvrage dresse le tableau d'un siècle et demi de mutations, lentes ou violentes, souvent dramatiques, qui ont ébranlé le royaume, à l'image de l'affrontement des croyances exacerbé par les deux Réformes (protestante et catholique). Il propose une double lecture : chronologique et thématique.
C'est d'abord un récit, très vivant, au plus près des événements, centré sur la monarchie des XVIe et XVIIe siècles. C'est ensuite une étude du "temps long", celui des transformations qui modifient peu à peu les comportements démographiques, les formes de l'économie, les structures sociales, les attitudes culturelles et les croyances religieuses. Ce livre présente également les recherches les plus récentes, en accordant une2011456967.01.lzzzzzzz3 place privilégiée aux sources, aux débats et aux questionnements des historiens.

Biographie de l'auteur
Ancien élève de l'Ecole normale supérieure de Saint-Cloud,
Joël Cornette est professeur à l'université Paris-VIII-Vincennes-Saint-Denis. Il est l'auteur dans la même collection de Absolutisme et Lumières 1652-1783.



- Dominique BARTHÉLÉMY, La mutation de l'an mil a-t-elle eu lieu ? Servage et chevalerie dans la France des Xe et XIe siècles, Fayard, 1997. (l'auteur est enseignant à Paris IV)
Présentation du livre par l'éditeur

Nombre d'historiens (et parmi eux quelques illustres) demeurent soumis à un modèle - la "société féodale". Comme tout modèle rigide, il les pousse à forcer le trait, à transformer les évolutions en ruptures (par exemple la France de l'an mil), à interpréter toute variation dans le style ou le volume de la documentation comme l'indicateur de bouleversements sociaux. La coupe est pleine quand on fait ressurgir le mythe des terreurs de l'an mil ! Contre la "révolution" prétendument survenue en ces temps, il faut revenir à la chronologie traditionnelle. La servitude antique a changé de visage dès le IXe siècle et la classe dominante a très longtemps conservé les mêmes valeurs, la chevalerie n'ayant pas surgi ex nihilo à l'aube du XIe siècle (Charlemagne n'était-il pas déjà "chevalier" ?). L'histoire des sociétés médiévales marche d'un pas lent, et les évolutions l'emportent sur les mutations brusques. Mais l'auteur ne se borne pas à s'en prendre aux idées à la mode ; il multiplie les études de cas, s'attachant aux rites d'entrée et de sortie dans la servitude et la chevalerie, à leurs fonctions pratiques et aux idées qui les sous-tendent. Il montre aussi que coexistent une noblesse héritée et une énergie proprement chevaleresque ; on retrouve en Charlemagne l'éclat d'une chevalerie royale et dans les récits de la paix de Dieu (989-1054) l'emprise des modèles de l'Ancien Testament.

- bio-biblio de Dominique Barthélémy (université Paris IV, Sorbonne)

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Dominique Barthélémy est également auteur de manuel, par exemple le vol. 3 de la Nouvelle histoire de la France médiévale : L'ordre seigneurial, XI-XIIe siècle, Seuil, 1990.

autres ouvrages de Dominique Barthélémy :

- L'an mil et la paix de Dieu, la France chrétienne et féodale, 980-1060, Fayard, 1999.

- Chevaliers et miracles : la violence et le sacré dans la société féodale, Armand Colin, 2004.




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13 septembre 2006

PRÉPARATION CONCOURS CAPES, AGREG

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Préparation des concours

Capes, Agreg



examens  Capes et Agrégations d'Histoire et de Géographie :

la brochure 2006-07 de l'équipe de préparation (télécharger au format pdf)



Programmes des épreuves d'admissibilité et d'admission (B.O., 27 avril 2006) :


Capes d'Histoire et Géographie 2007

Histoire ancienne
- L’Afrique romaine (de l’Atlantique à la Tripolitaine) de 69 à 439. (biblio)

Histoire médiévale 
- Le monde byzantin, du milieu du VIIIe siècle à 1204 : économie et société. (biblio)
(question nouvelle)

Histoire moderne  
- Les sociétés anglaise, espagnole et française au XVIIe siècle. (biblio)
(question nouvelle)

Histoire contemporaine
- Les campagnes dans les évolutions sociales et politiques en Europe, des années 1830 à la fin des années 1920 : étude comparée de la France, de l’Allemagne, de l’Espagne et de l’Italie. (biblio)

Géographie
- La France et ses régions en Europe et dans le monde, y compris les départements et territoires d'outre-mer.
- L'Amérique latine.
- La mondialisation (question nouvelle).



Agrégation d'Histoire 2007

Histoire ancienne (question maintenue)
- L’Afrique romaine (de l’Atlantique à la Tripolitaine) de 69 à 439. (biblio)

Histoire médiévale
- Le monde byzantin, du milieu du VIIIe siècle à 1204 : économie et société. (biblio)
(question nouvelle)

Histoire moderne
- Les sociétés anglaise, espagnole et française au XVIIe siècle. (biblio)
(question nouvelle)

Histoire contemporaine (question maintenue)
- Les campagnes dans les évolutions sociales et politiques en Europe, des années 1830 à la fin des années 1920 : étude comparée de la France, de l’Allemagne, de l’Espagne et de l’Italie. (biblio)

Géographie
- La mondialisation (question nouvelle).

Géographie (question maintenue)
- La France et ses régions en Europe et dans le monde.




Agrégation de Géographie 2007

Géographie thématique
- Vile et environnement.
- La mondialisation (question nouvelle, 2 ans).

Géographie des territoires
- L'Amérique latine.
- La France et ses régions en Europe et dans le monde.

Histoire médiévale
- Le monde byzantin, du milieu du VIIIe siècle à 1204 : économie et société. (biblio)
(question nouvelle, 2 ans)
.

Histoire contemporaine
- Les campagnes dans les évolutions sociales et politiques en Europe, des années 1830 à la fin des années 1920 : étude comparée de la France, de l'Allemagne, de l'Espagne et de l'Italie. (biblio)




Agrégation interne d'Histoire-Géographie


Question d'histoire moderne
- Révoltes et Révolutions en Europe (Russie comprise) et aux Amériques (1773-1802)

    * bibliographie (Historiens et Géographes)



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- la page "Concours" de la revue Historiens et géographes (programmes, bibliographies)



Modalités des épreuves du Capes et de l'Agrégation


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* à titre d'information : questions d'Histoire figurant aux programmes d'autres disciplines


Agrégation d'allemand
- Pensée et politique coloniales allemandes XVIe-XXe siècles.

Ouvrage au programme :
“... da und dort ein junges Deutschland gründen” Rassismus, Kolonien und kolonialer Gedanke vom 16. bis zum 20. Jahrhundert, herausgegeben von Horst Gründer, dtv Kultur & Gesch. 30713, ISBN 3-423-30713-7.

La question porte sur les stratégies d’expansion, sur les pratiques et les théories de la colonisationafrika2 allemande jusqu’en 1933. Si les projets de colonisation à but commercial et les vagues successives d’émigration suscitent dès le XVIe siècle une pensée coloniale, la politique coloniale allemande débute officiellement en 1884, alors que l’expansion des autres puissances est presque achevée. Après le départ de Bismarck, réticent à prendre en compte les attentes des mouvements colonialistes, le courant en faveur de l’implantation allemande converge avec les objectifs de politique mondiale de Guillaume II. Jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale, la propagande en faveur de l’expansion coloniale construit un argumentaire destiné à légitimer la vocation coloniale de l’Allemagne et les pratiques d’administration des colonies. Après 1918, l’Allemagne n’est plus une puissance coloniale, mais durant la République de Weimar, la pensée coloniale perdure sous la forme du mythe révisionniste.
On étudiera l’évolution de la situation dans les territoires sous administration allemande, les pratiques destinées à conforter la domination coloniale et le recours à des théories destinées à légitimer ces pratiques. La politique coloniale sera vue en tant qu’instrument de puissance, dans ses retombées intérieures et extérieures. On tiendra compte de l’effet de la perte des colonies sur la culture politique de la République de Weimar.


Agrégation d'anglais
- Thomas Jefferson et l’Ouest : l’expédition de Lewis et Clark.
L’expansion territoriale trans-Mississipi s’inscrit à la charnière des deux mandats présidentiels de Jefferson (1801-1808). Elle participe d’un mouvement historique qui trouve notamment ses sources dans la Land Ordinance (1785) et la Northwest Ordinance (1787). L’achat de la Louisiane à la France en 1803 ouvre des 2729825320.08.lzzzzzzzperspectives multiples comme l’exploration et la découverte de la “wilderness” extraordinairement riche en vie sauvage, la recherche de voies de communication transcontinentales qu’inspire le mythe du Passage du Nord-Ouest et la vision géo-stratégique d’une forte présence américaine aux confins de colonies européennes. L’expédition de Lewis et Clark (1804-1806) que lance Jefferson répond ainsi au dessein de jalonner les nouveaux territoires acquis, d’en fixer les frontières et de pousser jusqu’au Nord-Ouest pacifique.  Sous l’autorité de Meriwether Lewis et de William Clark, le “Corps de la découverte”  remonte le Missouri depuis son confluent avec le Mississipi, en accédant aux affluents et aux zones voisines. Fondée sur une cartographie qui demeure aléatoire, l’étude du réseau hydrographique vise à trouver le moyen le plus direct de traverser les Grandes Plaines, les Rocheuses et, au-delà de la ligne de partage des eaux, de suivre le bassin de la Columbia jusqu’à la côte du Pacifique.
Si l’objectif majeur est à la fois politique, commercial et diplomatique, il s’accompagne aussi d’observations géologiques, botaniques, biologiques et anthropologiques. Il s’agit en outre de démontrer l’inanité de théories nées dans l’Europe des Lumières sur la fatale dégénérescence des organismes vivants en Amérique.
L’exploration ne saurait seulement se définir comme un parcours sur une terra incognita. Négociants et guides francophones sont souvent liés à la traite des fourrures et des peaux sous l’égide de compagnies rivales, entre SaintLouis et Montréal. Le succès de l’expédition leur doit beaucoup. Lewis et Clark entendent quant à eux instituer des rapports avec le monde indien en excipant de l’autorité du “Great Father” de Washington. Mais la représentation que l’on peut avoir de ce peuple natif à travers le récit des membres de l’expédition est contrastée. Certaines nations sont rompues aux pratiques des trappeurs et des marchands, d’autres sont sur leurs gardes, voire hostiles. Après deux années et 7000 miles, l’expédition qui regagne Saint Louis est en mesure d’évaluer les enjeux que s’est fixés Jefferson.
Nombre d’éléments entrent dans la problématique de ce prélude au mouvement vers l’Ouest. On citera, par0395859964.01.lzzzzzzz exemple, la constitution graduelle d’un empire agrarien, les contacts avec des chefs indiens pour détourner les tribus de la chasse et les convertir à l’agriculture, le constat des aléas de la navigation entre le Mississipi et la Columbia avec la longueur des portages. Au travers de l’expédition, Jefferson entend aussi contester l’hégémonie des compagnies canadiennes sur la fourrure et les revendications territoriales descolonies espagnoles du Sud-Ouest, comme l’indique en outre l’expédition de Zebulon Pike en 1806, et, au final, bâtir “l’empire de la liberté”. L’idéologie jeffersonienne se nourrit, cependant, d’ambiguïtés dont la moindre n’est pas sa volonté de faire entrer les Indiens dans le giron de la civilisation américaine tout en accaparant leurs terres. On suggérera, comme ouvrage de base : The Journals of Lewis and Clark, éd. Bernard De Voto, avant-propos de Stephen Ambrose, New York, Houghton Mifflin, Mariner Books, édition révisée, 1997.


Agrégation d'espagnol
Des Lumières au libéralisme dans l’Espagne péninsulaire (1746-1833)
Malgré certains retards, l’Espagne du XVIIIe siècle n’est pas restée à l’écart de carlos3_spainl’évolution économique, politique et culturelle européenne. Mais l’élan réformateur s’y ralentit après le règne de Charles III (photo ci-contre). Le pays se divise, et si l’invasion napoléonienne provoque un sursaut national, elle fait éclater au grand jour la crise de l’Ancien Régime. Il s’agira d’analyser le processus qui conduit de l’amorce de modernisation proposée par les Lumières à la dissolution du système seigneurial et aux prémisses de la construction d’un État libéral. L’accent sera mis sur les modalités de ces changements et sur les résistances qu’ils rencontrent.




Agrégation de sciences économiques et sociales
Histoire et géographie du monde contemporain

1. Les femmes en France (1830-1995).

2. L’enseignement (primaire, secondaire et supérieur) en Allemagne, en France et en Grande-Bretagne de 1815 à 1939 (nouveau thème).

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Agrégation de russe
Civilisationchernarton1360

1 - L'intelligentsia, des années 1840 à la Première Guerre mondiale.

(en photo : Herzen et Tchernychevski)

2 - Le Dégel (1953-1954). Aspects politiques, économiques, sociaux, culturels.

* sur l'intelligentsia : l'article de Boris I. Kolonickij, "Les identités de l'intelligentsia russe et l'anti-intellectualisme, fin XIXe-début XXe siècle" dans les Cahiers du Monde russe (43/4, 2002)



examen
se préparer à la dissertation


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Département Histoire de l'université Paris 8
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